Quand la fantaisie de Takashi Murakami rencontre les montres suisses de Hublot

Après avoir réinterprété en couleurs acidulées les célèbres motifs de Vuitton dès 2003, le plasticien japonais a, depuis, imprimé ses fleurs souriantes sur des baskets Vans, des tee-shirts Uniqlo et des bouteilles d’eau Perrier. Aujourd’hui, il ajoute la haute horlogerie à son palmarès…

Takashi Murakami entre dans le giron du géant mondial du luxe LVMH en 2008. La manufacture Hublot, fondée en Suisse en 1980, est connue pour son goût de l’expérimentation. Non seulement ses modèles intègrent de nombreux matériaux, peu utilisés en horlogerie, comme le caoutchouc par exemple. Mais la marque sollicite aussi régulièrement des créateurs comme le graffeur Shepard Fairey, alias Obey, ou encore le tatoueur Maxime Plescia-Büchi.

Hublot sous les couleurs de Takashi Murakami

Pour célébrer ses 40 ans, Hublot a donné carte blanche à Takashi Murakami, classé parmi les six artistes les plus cotés des années 2000. Du mariage entre le luxe occidental et l’esthétique extrême-orientale est née la Classic Fusion Takashi Murakami All Black. Une montre au boîtier en céramique noire (limitée à 200 exemplaires) d’une sobriété inhabituelle dans l’œuvre du trublion japonais.

 

Les inspirations diverses de l’artiste

Certes, son design est inspiré de la fleur humanisée, l’un des emblèmes de l’univers du plasticien. Murakami se nourrit de culture populaire, notamment de mangas, ainsi que de tradition nippone, comme les yokai (créatures fantastiques) et autres shunga (scènes érotiques). Elles sont si récurrentes dans l’iconographie du monde flottant, l’ukiyo-e, le mouvement artistique qui prédomine durant l’ère d’Edo (1603-1867) et voit éclore quantité d’estampes, dont l’accueil en Occident fut retentissant.

Une montre œuvre d’art

Quant aux pétales de la montre – sertis de diamants noirs –, ils tournent grâce à un roulement à billes aussi ingénieux que le parcours de Takashi Murakami, qui, à la tête de sa propre firme, baptisée Kaikai Kiki Co., Ltd., produit et commercialise des sculptures monumentales (on peut d’ailleurs ces jours-ci en admirer une, érigée dans le quartier de Roppongi Hills, à Tokyo, à l’effigie d’une fleur toute dorée), des peintures, des papiers peints, des produits dérivés, des films d’animation… Un touche-à-tout qui a dépassé son maître, Andy Warhol, le fondateur de la Factory et des fameuses séries, « Flowers » sérigraphiées.

> Montre Classic Fusion Takashi Murakami All black en édition limitée, disponible seulement sur Hublot.com

Inspiré par l’icône récurrente de l’œuvre de Murakami, la fleur animée, le cadran avec décor tournant déploie 456 diamants noirs, un boîtier en céramique noire polie et finition satin et un bracelet en caoutchouc noir ligné.
Inspiré par l’icône récurrente de l’œuvre de Murakami, la fleur animée, le cadran avec décor tournant déploie 456 diamants noirs, un boîtier en céramique noire polie et finition satin et un bracelet en caoutchouc noir ligné. DR
Takashi Murakami visitant la manufacture Hublot en Suisse.
Takashi Murakami visitant la manufacture Hublot en Suisse. Harold CUNNINGHAM
À Tokyo, dans le quartier de Roppongi Hills, Haha Bangla Manus, sa sculpture de 10 mètres de haut s’impose comme l’une des plus grandes de son auteur, qui essaime ses fleurs humanisées partout où on les accueille.
À Tokyo, dans le quartier de Roppongi Hills, Haha Bangla Manus, sa sculpture de 10 mètres de haut s’impose comme l’une des plus grandes de son auteur, qui essaime ses fleurs humanisées partout où on les accueille. DR