Ancien joueur de football américain, auteur à succès, body-builder, mais surtout héros du cinéma d’action et star du petit écran, Terry Crews est un homme aux multiples casquettes. Son dernier couvre-chef en date ? Designer de mobilier. Même si ce créateur polyvalent dessine depuis toujours et affirme à qui veut l’entendre que l’art visuel tient une place toute particulière dans son cœur. « J’ai décroché une bourse d’art avant celle de football. L’un de mes premiers emplois dans le domaine du divertissement, c’était dessinateur pour une chaîne de télévision locale. L’art représente tout pour moi », martèle Terry Crews dans les colonnes du webzine Archinect. Mais avant de passer à la création, Terry Crews a d’abord pénétré le milieu en tant que mécène…
Passage par la case Milan
En 2016, Terry Crews co-fonde, avec la créatrice de mode Nana Boateng, le fonds de mécénat Amen&Amen. Une structure dont l’ambition est de dénicher et soutenir financièrement des talents dans les domaines de la musique, de la mode et, bien sûr, du design. Pour son premier poulain dans ce secteur, Terry Crews mise juste en s’intéressant à Ini Archibong qu’il a croisé des années auparavant sur les plages de Pasadena (Californie).
Un beau jour, l’acteur décide de retrouver cette connaissance. Il débarque en Suisse où Archibong termine ses études à l’ECAL de Lausanne. Découvrant les travaux du designer, Terry Crew s’exclame : « Écoute mec, quoi que tu veuilles faire, je vais le financer. J’ai un budget. Quoi que tu souhaites faire dans le cadre de ce budget, faisons-le. » Comme il le raconte au magazine Entrepreneur, Terry Crews triplera finalement ce budget initial avant que les travaux d’Ini Archibong ne soient présentés à Milan où ils sont remarqués notamment par une certaine Rossana Orlandi, la papesse milanaise du design contemporain.
Patron, acteur, créateur…
Ce Salone del Mobile sera le point de départ des carrières de designer des deux hommes puisque c’est aussi à Milan que Jerry Helling remarque Terry Crews et le convainc de dessiner lui-même du mobilier pour Bernhardt Design. La suite n’a rien d’original pour un homme qui n’a connu que le succès, que ce soit dans le football américain ou le cinéma.