Une nuit debout sur les toits de Paris

Signé du décorateur Didier Gomez, le nouvel hôtel Renaissance place de la République à Paris, s'inscrit dans un quartier riche et vivant.

« Le vrai Paris, c’est celui des Parisiens, pas celui des touristes ! » La spontanéité du designer et architecte d’intérieur Didier Gomez, qui vient de signer un cinq étoiles place de la République, fait plaisir à entendre. Lui qui a réalisé parmi les plus beaux hôtels et palaces du monde entier revendique plus que jamais le décryptage d’un contexte socio-historique urbain pour construire un lieu unique, lui offrir une identité forte.
Le concept reproductible à l’infini ? Très peu pour lui. Pourtant, c’est à un hôtel « de chaîne » auquel nous avons affaire ici puisqu’il s’agit de la « marque » Renaissance, propriété du groupe Marriott. L’architecte reconnaît cependant qu’il a eu carte blanche et que toutes ses propositions – aussi osées fussent-elles… – ont été approuvées et même encouragées par le commanditaire américain !
Située à la limite de trois arrondissements (les IIIe, Xe et XIe), la place de la République rassemble bien des correspondances, et pas seulement les cinq lignes de métro qui s’y croisent. Son nom symbolique l’érige plus que jamais en lieu de rassemblements et de cortèges, mais c’est aussi un quartier populaire, où se mêlent les théâtres et les artisans, les petits commerces et les cafés-restaurants. Une population qui brille par son métissage, dans tous les sens du terme. C’est ce « vrai Paris » un peu idyllique que Didier Gomez a voulu réinterpréter.

Retrouvez notre reportage complet sur le Renaissance dans le hors-série Voyages d’IDEAT, en kiosque le 17 juin.

L’espace tout en longueur a été dynamisé par des courbes de toutes parts. À la façade donnant sur la cour intérieur-jardin, doucement ondulée, répondent des banquettes sinueuses et les formes ovoïdes des faux-plafonds, elles-mêmes reprises sur les magnifiques tapis, comme en miroir.
L’espace tout en longueur a été dynamisé par des courbes de toutes parts. À la façade donnant sur la cour intérieur-jardin, doucement ondulée, répondent des banquettes sinueuses et les formes ovoïdes des faux-plafonds, elles-mêmes reprises sur les magnifiques tapis, comme en miroir.
Les chambres ont bénéficié d’un agencement malin grâce à l’optimisation de l’espace dont a su faire preuve Didier Gomez.
Les chambres ont bénéficié d’un agencement malin grâce à l’optimisation de l’espace dont a su faire preuve Didier Gomez.
En usant de matériaux bruts et authentiques comme le teck et la pierre pour rappeler le travail des artisans, il en profite pour faire un clin d’œil aux années 50-60 et est allé jusqu’à chiner des sièges et des luminaires aux Puces, qu’il a mariés à des pièces qu’il a dessinées lui-même, le tout (re)tapissé de tissus tendres dans une belle palette de gris et quelques éclats de jaune.
En usant de matériaux bruts et authentiques comme le teck et la pierre pour rappeler le travail des artisans, il en profite pour faire un clin d’œil aux années 50-60 et est allé jusqu’à chiner des sièges et des luminaires aux Puces, qu’il a mariés à des pièces qu’il a dessinées lui-même, le tout (re)tapissé de tissus tendres dans une belle palette de gris et quelques éclats de jaune.
Les artistes du coin sont mis à l’honneur partout, y compris dans les chambres, à travers des tirages photographiques, des collages, des lithographies. Il y a fort à parier qu’ils séduiront plus d’un hôte de passage…
Les artistes du coin sont mis à l’honneur partout, y compris dans les chambres, à travers des tirages photographiques, des collages, des lithographies. Il y a fort à parier qu’ils séduiront plus d’un hôte de passage…
Le teck et la pierre grise sont ici aussi omniprésents, relevés de tissus turquoise, jaune et gris, soulignés par les très graphiques baies vitrées de la salles de bain qui reprennent les lignes noires des ateliers d’artistes. Un jeu de transparence qui flatte autant qu’il apaise l’œil.
Le teck et la pierre grise sont ici aussi omniprésents, relevés de tissus turquoise, jaune et gris, soulignés par les très graphiques baies vitrées de la salles de bain qui reprennent les lignes noires des ateliers d’artistes. Un jeu de transparence qui flatte autant qu’il apaise l’œil.
Après le hall d’entrée ponctué de bornes en laque rouge vif…
Après le hall d’entrée ponctué de bornes en laque rouge vif…
… on descend vers le bar tout en longueur pour ensuite accéder à la partie restaurant bordée d’espaces bibliothèque.
… on descend vers le bar tout en longueur pour ensuite accéder à la partie restaurant bordée d’espaces bibliothèque.
Les sièges se mélangent, tout comme les cuirs et les tissus, et les dispositions de tables pour répondre à tous les cas de figure, du tête-à-tête au brunch familial.
Les sièges se mélangent, tout comme les cuirs et les tissus, et les dispositions de tables pour répondre à tous les cas de figure, du tête-à-tête au brunch familial.
La table du chef fait face à la cuisine ouverte.
La table du chef fait face à la cuisine ouverte.
La cuisine est soignée sur le même créneau : proximité des producteurs, authenticité et simplicité. Les confitures et les yaourts sont faits maison, la bière vient d’une brasserie parisienne, la carte décline l’œuf sous toutes ses formes (le restaurant s’appelle L’Origine) mais exit le buffet, petit déjeuner ou brunch sont servis à l’assiette, 5 étoiles oblige.
La cuisine est soignée sur le même créneau : proximité des producteurs, authenticité et simplicité. Les confitures et les yaourts sont faits maison, la bière vient d’une brasserie parisienne, la carte décline l’œuf sous toutes ses formes (le restaurant s’appelle L’Origine) mais exit le buffet, petit déjeuner ou brunch sont servis à l’assiette, 5 étoiles oblige.
La vue depuis le dernier étage est spectaculaire et le silence tout autant alors que l’on est au cœur de Paris.
La vue depuis le dernier étage est spectaculaire et le silence tout autant alors que l’on est au cœur de Paris.

Thématiques associées