Traditionnellement, Moooi dévoile toutes ses nouveautés une fois par an lors du Salon de Milan. Chaque mois d’avril, le fantasque éditeur hollandais investit un ancien hangar du quartier Tortona avec une mise en scène spectaculaire de son univers. Mais ça, c’était avant. Désormais, Moooi profite aussi d’événements culturels au fil de l’année pour lancer des produits qui résonnent avec l’actualité.
A l’occasion de Design Miami, Moooi vient de sortir une gamme d’appliques baptisée « The Party ». A la manière du film The Artist, « The Party » s’inspire de l’esthétique des Années folles. Mais au-delà, cette collection de lampes murales en céramique a été pensée comme une véritable famille. Si, au premier abord, ils affichent une évidente ressemblance, le duo Kranen/Gille a d’abord forgé une personnalité à chacun de ses cinq membres avant de leur donner un visage. Avec son chapeau très couture, Coco est une self-made woman qui a appris très tôt à se débrouiller seule dans la vie. Glenn affiche une droiture presque martiale renforcée par son képi. The Mayor porte un monocle et regarde le monde de haut…
Malgré leur allure bonhomme, certains dissimulent toutefois une face sombre… Après une enfance difficile, Ted est ainsi devenu « un génie du mal en puissance ». Quant à Bert, c’est « un homme brillant mais empêtré dans sa nature jalouse »… Au final, tous se rejoignent pour une fête que l’on devine riche en intrigues à venir… Mais surtout, une fois juxtaposés, ces visages apportent une note d’humour très déco à un intérieur…
> « The Party », 5 modèles, 446 € pièce, en vente en exclusivité chez Voltex (40, boulevard Henri IV, 75004) et Cobalt (19, rue de la Liberté, 06000 Nice) jusqu’à fin décembre.
Kranen/Gille, designers touche-à-tout
Co-auteurs d’un tabouret pour Monoprix, les designers Jos Kranen et Johannes Gille se sont rencontrés à la Design Academy d’Eindhoven avant d’installer leur studio en 2007 à s’Hertogenbosch, dans le sud des Pays-Bas. S’ils travaillent tout type de matériaux, la céramique semble avoir leur faveur ces derniers temps, comme le prouve l’exposition réalisée en 2017 dans le temple de cet art, le Princessehof de Leeuwarden.