Le mobilier seventies et réconfortant de Nouveau Standard

Jonathan Fleurance et Simon Brandeau se sont réunis sous la bannière Nouveau Standard, une maison d’édition d’objets qui entend revisiter les codes de différentes époques, à commencer pour la première collection par les années 70.

Jonathan Fleurance, à la tête du bureau d’architecture Atelier Standard, s’est associé à Simon Brandeau, architecte d’intérieur, pour lancer Nouveau Standard, studio dédié à l’objet et au mobilier basé à Nantes. Ils se sont rappelés les maisons de leurs grands-parents, leur « éthique de consommation du meuble », selon les termes de Jonathan qui explique : « Pour eux, les meubles représentaient un investissement important mais rentable. Bien que pas toujours élégants, ils étaient pérennes. »


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Une collection souvenir

Des intérieurs de leurs aînés, Jonathan et Simon tirent aussi une esthétique agreste qui se reflète dans leur première collection, dédiée aux années 70. Compilés sous le nom 1976, souvenirs rustiques, ses premiers modèles ont été lancés au printemps 2024. Les suivants, et quelques accessoires, seront dévoilés à l’automne. Aujourd’hui sont proposés une chaise, une chauffeuse, une table et une lampe, un fauteuil et un banc. Leur dessin joue de deux éléments : la boule et le cône, dont les dimensions sont adaptées et retravaillées afin de permettre aux meubles d’être personnalisés.

Portrait de Jonathan Fleurance et Simon Brandeau, fondateurs de Nouveau Standard. © Paulin Giret
Portrait de Jonathan Fleurance et Simon Brandeau, fondateurs de Nouveau Standard. © Paulin Giret

Les assises sont disponibles dans deux finitions au choix. La première opte pour une mousse recouverte d’un tissu Nobilis, conçu par Florence Hamon. La deuxième, qui orne aussi la table, est une lave de Chambois émaillée, travaillée par le Studio Ler, spécialisé dans ce savoir-faire. Enfin, le fauteuil a également une option avec un tissu Pierre Frey. Les structures boisées joue des proportions, avec un placage chêne, elles sont réalisées par l’ébéniste Kermadeleine. Tous ces artisans sont bretons, en accord avec la volonté de Nouveau Standard de privilégier une production éthique, ainsi également, les meubles sont fabriqués à la demande.

Nouveau Standard : l’envie d’une œuvre totale

Une autre motivation pour développer Nouveau Standard était aussi créative que pratique. Comme le précise Jonathan, il s’agit pour Simon et lui « d’associer leurs expertises, afin d’être le plus pertinent possible ». L’idée est de penser l’architecture autant que l’ameublement qu’elle accueillera, pour créer une atmosphère en adéquation avec l’envie de futurs clients. « L’une de nos inspirations est Robert Mallet-Stevens, qui a notamment dessiné la Villa Cravois, à savoir une œuvre totale », exprime Jonathan. De cette maison particulière achevée en 1932, pour laquelle il eut carte blanche, Mallet-Stevens dessina également l’intégralité du décor intérieur, dont tous les éléments d’ameublement.

La première collection de Nouveau Standard revisite les codes esthétiques des années 1970.
La première collection de Nouveau Standard revisite les codes esthétiques des années 1970.

Si Nouveau Standard revisite aujourd’hui les années 70, dans une atmosphère brute et réconfortante. Avec audace et singularité, Jonathan et Simon, qui réfléchissent à une prochaine collection qui emprunterait à l’esthétique de la fin de la décennie 80, entendent bien jouer à nouveau sur la nostalgie.

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