Nouveau look de la ligue nationale de rugby par Vincent Eschalier

Abritant jusque dans les années 50 La Française Diamant, qui fabriquait des vélocipèdes, des vélomoteurs et des motocyclettes, le bâtiment de la Ligue nationale de rugby a été restructuré par Vincent Eschalier. L’ancien joueur de rugby signe avec brio sa première réalisation pour une institution de ce type.

C’est un édifice lumineux et convivial, parfait pour incarner les valeurs humanistes du rugby et qui, surtout, préfigure ce que le Studio Vincent Eschalier rêve de faire à l’avenir : des stades. « Nous avons entièrement réorchestré ce bâtiment industriel afin de lui apporter un maximum de clarté et de volume et de favoriser ainsi la communication entre les espaces », explique l’architecte, ancien rugbyman en Angleterre et au Racing Club de France et également entraîneur.

Un ballon d’essai réussi

Dans les espaces de travail, où la volumétrie et les structures métalliques ont été conservées, les baies vitrées laissent entrer la lumière naturelle.
Dans les espaces de travail, où la volumétrie et les structures métalliques ont été conservées, les baies vitrées laissent entrer la lumière naturelle. Alex Dahl

« Il s’agissait de rendre chaleureux aussi bien les aires destinées aux rencontres publiques qu’aux rendez-vous professionnels. On a créé des bureaux de passage, des salles de réception et de réunion, des isoloirs, des coins repos, mais également des espaces verts, tout en tenant compte de la teneur historique du bâtiment. L’idée était d’en faire non seulement une vitrine du sport français mais surtout un lieu d’échanges. » ajoute Vincent Eschalier. Située dans le XVIIe arrondissement parisien, la nouvelle maison du rugby professionnel concentre dans les étages les bureaux administratifs et juridiques (direction, secrétariat général, communication…) tandis que le rez-de-chaussée est destiné à l’accueil.

Dedans, tout a été fait sur mesure, notamment une grande partie du mobilier. « La décoration et l’architecture intérieure ont été traitées d’une manière très sobre afin de laisser la place à l’âme du rugby, à l’esprit sportif. Il était essentiel, à mon sens, de concevoir un endroit facile à s’approprier », explique l’architecte. En tout, 1 860 m2 meublés de créations signées Siltec, Aléa, Arflex…, gratifiés d’une structure exemplaire en matière d’intelligence environnementale, avec récupération de l’eau de pluie pour arroser la végétation du patio, ventilation naturelle…

Parallèlement à cette belle réalisation, toujours à Paris, le Studio Vincent Eschalier vient de livrer le siège social de BlaBlaCar (XIe) et travaille actuellement à la rénovation du Théâtre Daunou (IIe ), dessiné en 1921 par Jeanne Lanvin et Armand Rateau, enfin il a ouvert un bureau à Milan.