Le fait de maîtriser prototypage et production avec un atelier en propre permet assurément à ce genre d’initiatives de voir le jour. Idem pour le service de sur-mesure « qui représente de 15 à 20 % de notre chiffre d’affaires », souligne Houssam Kanaan. Une option qui fait le bonheur des architectes d’intérieur mais s’adresse aussi aux particuliers car, précise-t-il, « le surcoût est moins élevé qu’on ne l’imagine, de l’ordre de 10 à 15 % chez nous. Sans compter que c’est très important pour la dynamique de l’atelier car les artisans nous demandent toujours des nouveautés : ils s’ennuient dans la répétition. Cela a même été un petit choc au début, quand on leur a demandé de produire quinze banquettes identiques » (le sur-mesure restant la règle au pays du Cèdre, NDLR).
La suite ? « L’un de mes frères, qui est astrophysicien au Chili, considère que l’on a plusieurs métiers au cours d’une vie et il a donc décidé de revenir au Liban en septembre dernier pour s’occuper de l’organisation de la production. J’admire sa liberté. Cela nous permet de commencer à agrandir l’atelier, puisque l’activité se développe. » Belle démonstration du dynamisme entrepreneurial et créatif de la diaspora.