Ses plages privées à perte de vue, sa taille humaine (quatorze bungalows seulement…) et son « centre de bien-être » font du Kisawa Sanctuary un lieu d’exception. Loin de toute civilisation, sur l’île de Benguerra, au large du Mozambique, la nouvelle folie de la femme d’affaires suisse Nina Flohr ne se distingue pas seulement par l’éclat de ses services…
Les pailles en carton et les produits rechargeables et non jetables ne définiront pas la future hôtellerie écolo. Au Mozambique, Kisawa Sanctuary a posé le premier jalon d’une course contre la montre indispensable au nouveau monde. Bâti à partir de matériaux imprimés en 3D, le resort de luxe entend servir d’exemple. « Nous nous sommes servis de l’impression 3D comme un outil, et non comme un style », martèle l’entrepreneure Nina Flohr. « Il était primordial de nous assurer que Kisawa était intégré à la fois culturellement et écologiquement au Mozambique. »
Une empreinte carbone amoindrie
La démarche, aussi spectaculaire soit-elle, permet surtout de contourner les problèmes d’acheminement que peut connaître une île. En transformant sur place une matière existante (le sable) grâce à une machine moins gourmande en énergie que des procédés habituels, la construction du Kisawa Sanctuary s’est assurée une empreinte carbone amoindrie.
Les trois cents hectares de sable et de forêt sur lesquels s’étendent désormais cette superbe retraite pourront donc se targuer d’être le premier concept du genre au monde. Concrètement, tout ce qui a pu être remplacé par un matériau imprimé l’a été. Un mortier unique a été mis au point à partir de sable ; il a notamment servi pour les plans de travail et forme les dalles de carrelage. La décoration elle aussi est née d’une imprimante. Petit mobilier, vases, vaisselles… ont donc pris forme directement sur l’île de Benguerra.
Kisawa Sanctuary, une adresse d’exception
Si le respect de l’environnement est le squelette du projet, le luxe en est l’enveloppe. Imaginée par sa fondatrice décidément multitâche, la décoration des lieux reflète un goût évident pour l’excellence. Nina Flohr est en effet une entrepreneure touche-à-tout, qui a hérité son goût de son père, le millionnaire Thomas Flohr. Sa passion pour l’art et la décoration, en revanche, elle le tient de sa mère, Katharina Konecny, la fondatrice du magazine Vogue en Russie et en Grèce.
Kisawa Sanctuary rend hommage aux richesses culturelles et à l’histoire de son continent d’attache. En parallèle de la base imprimée en 3D, l’hôtel se dote de nombreux objets et ornements issus de l’artisanat local. Parsemés sans ostentation, ils laissent cependant le champ libre aux volumes joliment habillés de couleurs rappelant les paysages environnants. Comme patiné par le temps, le décor de chacun des quatorze bungalows est unique et invite le luxe à se dissimuler dans les détails.
Pour compléter l’expérience, le resort se dote d’un ensemble de services qui permettront à ses invités de vivre une expérience unique sans sortir de la propriété. Pas moins de sept restaurants proposent chacun leur version du terroir local, soigneusement cultivé sur l’île en agriculture biologique. La politique du zéro-déchet prime dans chacune des cuisines.
Des Mini-Mokes (des Méharis revues et corrigées façon électrique) et des vélos sont mis à la disposition de chacun des hôtes afin de parcourir les trois cents hectares de l’hôtel. Enfin, au pied des dunes, le « wellness center » offre une parenthèse de bien-être axée sur les principes de l’Ayurvéda et de la médecine traditionnelle chinoise. Reiki, yoga, Pilates et sauna infrarouge complètent la carte des soins qui, à l’image du Kisawa Sanctuary, ne fait pas les choses à moitié.
> Kisawa Sanctuary. Benguerra Island Inhambane, Mozambique. Réservations.
