Après avoir officié pour de prestigieuses maisons allant de Balmain à Balenciaga en passant par Lacoste, Kitesy Martin choisit de se lancer à son nom en 2018. Passionnée par les bijoux anciens qu’elle s’en va débusquer lors de séances de chine, la créatrice n’hésite pas à réveiller ces pièces endormies en leur donnant une allure contemporaine, qui transpire le cool. Une démarche singulière dans la niche de la joaillerie vintage, qui reste trop souvent dans la même grammaire esthétique, quand elle ne se résume pas à la pure et simple exhumation de bijouterie négligée par le temps. En plus d’être vertueux, le parti pris de Kitesy Martin s’en va acoquiner gourmettes, médailles astrologiques, chaînes dorées et perles de dame, à l’aide de mousquetons, de cadenas, de clefs… pour les faire entrer dans une nouvelle dimension.
Dans sa sélection, notre créatrice fait la part belle à des pièces à mi-chemin entre l’œuvre d’art et l’objet de design minimaliste, avec toujours avec une évocation de la nature en arrière-plan…
1/ Un paravent de Chloé Quenum
« Chloé Quenum est une amie et une artiste talentueuse. Nous avons fait nos études ensemble et nous nous connaissons depuis plus de quinze ans. Je suis admirative de son travail, que je trouve à la fois spontané et raffiné. “Am stram gram” est une de mes pièces préférées. Ce paravent en verre se situe entre la pièce d’art contemporain et le design. Je l’imagine dans mon futur immense appartement, entre la cuisine et le salon. J’espère pouvoir un jour commander cette pièce à Chloé… »
2/ Les chaises de Donald Judd
« Ces chaises sont au design ce que j’aime dans la mode : des lignes épurées et maîtrisées pour proposer un design impactant dans un matériau naturel. C’est sans doute l’exercice le plus difficile en matière de création, quand la simplicité et la force sont en équilibre. J’ai d’abord découvert ces chaises dans un livre pendant mes études d’arts appliqués, puis dans un musée d’Amsterdam. Depuis, elles m’obsèdent et font partie de ma wish list absolue. »
3/ Une banquette de César Manrique
« J’ai découvert cet architecte lors d’une premier voyage à Lanzarote avec mes parents quand j’avais 10 ans. Je me souviens avoir visité la maison de César Manrique, originaire et amoureux de l’île. Chacune de ses architectures respecte la nature du terrain sur lequel elle est construite et met ainsi en valeur l’aspect volcanique de l’île. Les pierres de lave aux vagues et formes complexes rencontrent l’architecture épurée de Manrique. Je suis revenue, plus tard avec mon amoureux, il y a deux ans et j’ai été fascinée par son travail. Chaque espace et chaque meuble s’intégraient parfaitement le long des murs arrondis, qui laissaient deviner les roches derrières, spécialement ses banquettes aux lignes minimalistes. »
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