Des vers de Lamartine (voir plus bas) et un poème, extrait des Nouvelles Méditations poétiques publiées en 1823, s’intitulent Ischia, du nom de l’île où l’auteur séjourna. Il venait de se marier et occupait la fonction d’attaché d’ambassade à Naples. Plus grande île de Campanie, à côté de la petite Procida et de la très chic Capri, Ischia, volcanique, accueille six millions de visiteurs chaque année. Elle se compose de petites communes, au nombre de six, dont le joli petit port de Sant’Angelo, où se situe l’hôtel qui nous intéresse aujourd’hui : le Miramare Sea Resort.
Après qu’on a atterri à Naples, le contact de l’opérateur Kuoni, Donatello – qui fait toujours parfaitement les choses – nous transporte à la gare maritime d’où nous prenons le bateau rapide pour notre destination finale. Arrivés au port après un rituel très cocasse, nous sommes conduits en voiture privée vers Sant’Angelo. Comptez quarante minutes… d’immersion totale en Italie. Le chauffeur chante, les routes sont fleuries, tout le monde klaxonne et s’enguirlande en permanence : c’est la vie à l’italienne…
L’arrivée à Sant’Angelo est un pur délice. Après avoir circulé dans les petites ruelles, le chauffeur nous confie à un collègue encore plus italien (si, si, c’est possible !) qui nous conduit, cette fois, en voiturette électrique au Miramare Sea Resort, un hôtel accroché aux rochers avec vue imprenable sur le petit port de Sant’Angelo et sur Capri, au loin. Dieu, que la Méditerranée est belle, et Dieu, qu’on est bien dans ce pays !
Lamartine, extrait d’Ischia, des Nouvelles Méditations poétiques
« Celui qui, suspendant les heures fugitives, Fixant avec l’amour son âme en ce beau lieu, Oublierait que le temps coule encor sur ces rives,
Serait-il un mortel, ou serait-il un dieu ?…
Et nous, aux doux penchants de ces verts Élysées,
Sur ces bords où l’amour eût caché son Éden,
Au murmure plaintif des vagues apaisées,
Aux rayons endormis de l’astre élysien,
Sous ce ciel où la vie, où le bonheur abonde,
Sur ces rives que l’œil se plaît à parcourir,
Nous avons respiré cet air d’un autre monde,
Élyse !… et cependant on dit qu’il faut mourir ! »