Une couleur ?
Michael Malapert : la terracotta. Elle m’évoque une certaine naturalité qui a traversé les âges et qui est toujours là en 2018.
Un motif ?
Comme les couleurs, les motifs viennent souligner une histoire. Et pour qu’ils soient plus pertinents, j’aime les créer.
Une matière ?
J’aime les matériaux naturels comme le marbre, la pierre apparente ou le bois en billot car ils vont bien vieillir.
Une pièce ?
Je ne dessine que des lieux publics. Dans un restaurant, je dirais le bar ou la cuisine, ces endroits où l’équipe est en contact direct avec les clients. Dans un hôtel, le lobby, qui incarne l’essence de ce que je veux raconter.
Une pièce de mobilier ?
Les chaises en rotin Drucker ou Gatti. Empilables, solides, lé- gères, personnalisables… archétypes des terrasses parisiennes. En un coup d’œil, on sait qu’on peut prendre un verre et un repas léger.
Un éditeur de mobilier ?
Magic Circus qui, parmi ses luminaires, propose de beaux lustres contemporains de 2 mètres de haut et sait travailler sur les échelles et la source lumineuse.
Un designer ?
Philippe Starck. Il a révolutionné l’hôtellerie des 80’s et 90’s avec Ian Schrager et celle des années 2010 avec les Mama Shelter. Quand il s’attaque à un secteur, il le renouvelle.
Une ville ?
J’aime les découvrir après avoir vu des photos sur Instagram. C’est comme cela que j’ai récemment découvert Lisbonne.
Un hôtel ?
La nouvelle génération d’hôtels comme les Ace ou les Standard. J’aime lorsque ce sont des lieux de vie où se mêlent locaux et touristes. Je suis aussi un inconditionnel de la Co(o)rniche (signée Starck, NDLR). Sa situation exceptionnelle sur la dune du Pilat, surplombant l’entrée du bassin d’Arcachon, en fait un paradis sur terre dès qu’il y a un rayon de soleil.
Un photographe ?
J’ai récemment découvert les collages architecturaux du photographe belge Filip Dujardin, qui créent des distorsions de la réalité.
Un artiste ?
Je collectionne le street-art. Il renouvelle notre vision de l’art. N’étant enfermé ni dans un musée ni dans une galerie, il a plus d’impact sur la société. Ma référence reste le Parisien Space Invader. Son travail accompagne dans la rue mes journées de boulot.
Un fleuriste ?
Je nourris une vraie sensibilité pour le végétal. Je collabore souvent avec le personnel d’Arom, fleuriste du XIIe arrondissement. Je leur donne quelques instructions… puis je les laisse broder.
Une boutique ?
Fleux’, une boutique de décoration dans le Marais, à Paris. J’aime y puiser l’inspiration dans différents univers.
Un créateur de mode ?
J’admire l’intelligence d’un Vuitton qui, à partir d’une malle, a su créer un univers complet. Pointue dans chaque domaine, la marque a par exemple été la première à collaborer avec des artistes.
Un architecte ?
Richard Neutra dont la Case Study House en Californie est pour moi un idéal de maison contemporaine.
Un bâtiment ?
Je suis fan du Centre Pompidou et de l’idée de sortir les différents réseaux (les tuyaux, NDLR) pour dégager les espaces intérieurs et laisser plus de place aux œuvres. J’aime particulièrement l’escalator extérieur qui complète cette œuvre radicale et unique.
Le brasserie Mon Coco par Michael Malapert