Les maisons de tissus d’ameublement se défont des motifs pour souligner la beauté des jeux de fil qui composent leurs créations, suggérée par le XVIIe siècle ou l’Orient.
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Minimalisme chic
Avec sa collection « Prestige 2 », Élitis joue la carte de l’épure à travers des tonalités neutres ou couleur de terre, des fils duveteux et de subtils effets de texture. La maison toulousaine décline, par exemple, le modèle Kirsten, dont le tissage en laine bouclée rythmé de lignes de raphia est proposé dans des nuances de blanc, de blanc cassé et de marron.

Idéal pour les rideaux ou les sièges, il est résistant à l’abrasion ainsi qu’à la lumière. La gamme présente aussi Selma, un tissage à base de laine et de lin laissant apparaître de délicates rayures irrégulières. Celles-ci sont à retrouver en trois variations aux noms poétiques comme L’Odeur de la moisson, La Cabane en pierres ou encore Impression vague (photo), entre le brun, le brun clair ou encore le blanc.
Baroque réinventé
Parmi les dernières lignes de Nobilis figure « Murate », un revêtement mural inspiré de ces velours du XVIIe siècle qui ne révélaient leur patine définitive qu’avec l’usure et les affres du temps. Disponible dans 19 couleurs dont l’intensité s’atténuera progressivement, sa palette déploie des nuances de vert, de bleu ou d’ocre.

Cette saison, la marque parisienne présente également « Matières précieuses », une seconde collection de textiles muraux où interviennent le lin, le sisal, le jute ou le coton dans une série de faux unis richement texturés, comme le modèle Alba, dont la structure en fils chenilles scintille par endroits. Enfin, dans la famille des tissus pour mobilier, Nobilis propose encore Charmille de la collection « L’Ode », un textile en coton, viscose, lin, polyamide et polyester, où se mêlent des lignes montantes et descendantes.
Raffinement oriental
Entrée dans le giron de Rubelli il y a plus de vingt ans, la maison Kieffer a confié sa direction artistique au duo milanais Formafantasma depuis 2023. Pour résumer en trois mots les tissus nés de cette collaboration, Andrea Trimarchi, moitié du duo, énonce les termes « raffinés, amusants et tactiles ». Et s’il est une étoffe de leur dernière collection « Untitled II » que l’on a immédiatement envie de toucher, c’est bien le modèle Berber.

Décliné en ivoire (Avorio) et en noir (Ebano), ce jacquard en jute, coton et laine évoque les fameuses handiras, ces couvertures nuptiales berbères traditionnellement ornées de motifs géométriques et de bandes de poils, à travers des verticales et des horizontales de textures différentes. Des inspirations venues du Maghreb, que l’on retrouve encore avec les modèles Amazigh Large, Amazigh Small ou encore Tuareg.
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