Lina Ghotmeh signe un pavillon de la Serpentine Gallery à Londres

Chaque année, un architecte est choisi par la Serpentine Gallery pour esquisser un pavillon dans les jardins de Kensington. En 2023, c'est une architecte franco-libanaise qui s'essaie à l'exercice.

Consécration pour Lina Ghotmeh qui réalise le prochain pavillon estival de la Serpentine Gallery, à Londres. L’architecte franco-libanaise a imaginé une structure élégante pour interroger notre rapport au monde vivant et encourager le partage.


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Lina Ghotmeh est la seconde personnalité française à être choisie par la Serpentine Gallery, après Jean Nouvel, en 2010.
Lina Ghotmeh est la seconde personnalité française à être choisie par la Serpentine Gallery, après Jean Nouvel, en 2010.  Gilbert Hage

Chaque été depuis 2000, la Serpentine Gallery confie à un architecte – plus rarement une – Lina Ghotmeh la réalisation d’un pavillon dans les jardins de Kensington, à Londres. Une sorte de reconnaissance pour les heureux élus, tour à tour grandes signatures ou talents émergents. Pour la 22e édition, Lina Ghotmeh a été choisie, seconde personnalité française après Jean Nouvel, en 2010.

Elle présentera le projet À table s’inscrivant dans le processus de recherche sur « l’archéologie du futur », qui traverse l’ensemble de son travail. « En tant qu’architecte, je creuse pour concevoir – apprendre – grâce aux traces du passé tout en écoutant les voix de nos ancêtres et de notre monde vivant. Celles-ci résonnent vivement dans les formes que je dessine avec mon atelier afin de faire face aux défis d’aujourd’hui », explique l’architecte franco-libanaise pour résumer sa démarche.

Son pavillon prend l’aspect d’une grande table autour de laquelle s’assiéront les visiteurs-convives. Celle-ci est protégée par une structure volontairement basse qui puise son inspiration dans la configuration spatiale du toguna, au Mali – vaste hutte du peuple Dogon où l’on se réunit pour débattre de problèmes de la communauté.


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Conçu à partir de matériaux biosourcés et bas carbone, le pavillon À table, de Lina Ghotmeh, s’inspire de la configuration d’une hutte communautaire malienne, le toguna.
Conçu à partir de matériaux biosourcés et bas carbone, le pavillon À table, de Lina Ghotmeh, s’inspire de la configuration d’une hutte communautaire malienne, le toguna. DR

L’ossature est fabriquée avec des matériaux biosourcés et bas carbone, célébrant le recours au bois, et la toiture plissée rappelle les feuillages des arbres, telle une canopée. Adaptable à d’autres lieux, le bâtiment a été conçu pour pouvoir être démonté et remonté ailleurs, une fois l’événement terminé. Dans cet espace, il sera question d’évoquer le monde vivant et notre relation à la nourriture.

« À table est une invitation au partage et à se rejoindre dans le même espace et autour de la même table. C’est une incitation à entrer en dialogue, à se réunir et à réfléchir à la manière dont nous pourrions réintégrer et rétablir notre rapport à la nature et à la Terre », souligne Lina Ghotmeh. Comme chaque année, le pavillon accueillera une riche programmation, notamment des performances artistiques en live. 

À table. À la Serpentine Gallery, Kensington Gardens, à Londres, de juin à octobre. Serpentinegalleries.org


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