Starck se lâche à nouveau et pousse le bouchon encore un peu plus loin. Le bâtiment historique devient la porte d’entrée d’un monde magique et élégant, constitué d’espaces rêvés et poétiques, et d’abstractions diverses. Des terras incognitas que l’on retrouve dans l’univers fantasmagorique du grand salon. Partout, des photos de famille, des souvenirs de voyages en Afrique ; et même une salle des trophées qui contraste avec un espace de réception immaculé, façon galerie d’art contemporain.
Et puis, des tabourets hauts en bois, des luminaires de toutes les couleurs, une cheminée, une boutique, un spa, un (vrai) café, un coiffeur, une pâtisserie (incroyable) et 38 chambres – tons blancs sur bois clairs – très apaisantes, très élégantes, sans ostentation, avec de magnifique douches à l’italienne. Le lit fait face à la fenêtre et l’on est envouté (marabouté ?) par l’odeur des pins. Starck est un génie, ce n’est même plus la peine de parler d’« univers » à son sujet : on est dans sa tête, dans ses rêves, c’est éclectique, iconoclaste, déglingué mais calculé. Chic, frais, intemporel, anti-ennui et, surtout, cela ne ressemble à rien d’autre, c’est Starck. Moi, je dis que dans ce monde aseptisé où les blancs se mêlent au gris et au beige, ça fait du bien !