Les lumières méditerranéennes de Design Parade Toulon

L’architecte d’intérieur Pierre Yovanovitch est un amoureux du Sud. Cette année, il a été choisi pour présider la troisième édition de Design Parade Toulon, exposant dix jeunes talents qui montrent, dans une aile de l’ancien évêché de la ville portuaire, leur vision d’une pièce à vivre méditerranéenne.

Shizuka Saito et Valentin Dubois (Prix du Public)

Visuel d’intention de Shizuka Saito et Valentin Dubois.
Visuel d’intention de Shizuka Saito et Valentin Dubois.

Votre parcours ?
Nous nous sommes rencontrés lors de nos études à la HEAD – Genève (Haute École d’art et de design) en 2014 et nous venons de fonder l’Atelier Baltik.
Vos sources d’inspiration ?
Les beaux voyages dans les pays nordiques, les cultures asiatiques, les atmosphères insulaires. Et, quotidiennement, ce que la matière nous offre. Nous prenons plaisir à l’expérimenter, la redécouvrir et lui donner un second souffle.
Un rêve ?
Redonner vie à Louise Bourgeois.

Shizuka Saito et Valentin Dubois.
Shizuka Saito et Valentin Dubois. Samuel Zeller

Un lieu fétiche ?
Le cinéma indépendant le Nord-Sud, à Genève. Tout y est mythique : la vieille dame à l’accueil, l’atmosphère feutrée de la salle de projection, le grincement des gros fauteuils en velours.
Un maestro ?
L’architecte portugais Álvaro Siza pour la « sculpturalité » et la finesse des détails de ses constructions. Nous sommes bluffés par la justesse de son travail dont la valeur n’a pas pris une ride.


 

Lucas Djaou

Visuel d’intention de Lucas Djaou.
Visuel d’intention de Lucas Djaou.

Votre parcours ?
Diplômé de l’école Penninghen à Paris, j’ai principalement travaillé en tant que directeur artistique indépendant dans le domaine culturel.
Votre projet pour Toulon ?
J’ai imaginé une pièce en deux espaces : un premier qui s’ouvre comme un sanctuaire d’objets pour inviter à la contemplation et à l’échange, un second qui nous conduit à la réflexion et à la sieste.
Qu’attendez-vous du festival ?
Je ne suis pas issu du milieu de l’architecture d’intérieur, ce qui rend l’aventure d’autant plus stimulante et m’ouvre à de nouvelles perspectives.

Lucas Djaou.
Lucas Djaou. Eva Henckens

Un lieu fétiche ?
Sans hésitation, les ateliers d’artistes, irremplaçables sanctuaires.
Un maestro ?
J’ai fait des rencontres marquantes, comme avec l’Argentin Antonio Seguí, parfois manquées, comme avec Pierre Bergé, ou singulières, comme avec André Robillard.


 

Jeanne Martin et Marie-Marie Vergne

Visuel d’intention de Jeanne Martin et Marie-Marie Vergne.
Visuel d’intention de Jeanne Martin et Marie-Marie Vergne.

Votre parcours ?
Toutes deux originaires du sud méditerranéen de la France, nous sommes diplômées en design textile. Marie-Marie, diplômée de l’ESAA Duperré à Paris en 2015, s’est depuis installée à Bruxelles. Jeanne est actuellement en master à la HEAD – Genève.
Votre projet pour Toulon ?
Pendeloque est l’occasion de se laisser rêver… Une immersion dans un décor porté par une grande fresque en tissu. Le textile est une réminiscence des souvenirs de notre enfance passée dans le Sud, mais aussi de notre vision actuelle d’une Méditerranée cosmopolite, riche et colorée.
Vos sources d’inspiration ?
Ce qui fait décor : les ballets russes, l’artiste Sophie Taeuber-Arp pour son approche totale et libre du motif all over, tout comme la peinture de Sonia Delaunay.

Jeanne Martin et Marie-Marie Vergne.
Jeanne Martin et Marie-Marie Vergne.

Un rêve ?
Réaliser tous les costumes et le chapiteau d’un cirque.
Un lieu fétiche ?
Le lac du Salagou, dans l’Hérault.
Un maestro ?
Le réalisateur Jacques Demy.

> Design Parade Toulon, jusqu’au 30 septembre, à l’Ancien Evêché, 69 cours Lafayette, Toulon.