Laura Fournier
Votre parcours ?
Étudiante à l’école Camondo, j’ai entrepris un voyage au Chili où j’ai appris les techniques traditionnelles du pisé. Je vivais dans un édifice de l’architecte Marcelo Cortes, entièrement réalisé en terre.
Votre projet pour Toulon ?
Je présenterai un projet autour de la terre. L’idée est de rendre cette matière la plus expressive possible à travers différentes techniques.
Vos sources d’inspiration ?
Le sculpteur catalan Xavier Corberó pour son imaginaire et son langage des formes. Martin Rauch (plasticien, architecte et ingénieur autrichien, NDLR) qui a permis de donner à l’architecture en terre une esthétique différente et sensible aux techniques traditionnelles.
Qu’attendez-vous du festival ?
De susciter de l’intérêt pour cette matière vivante qui est à la portée de tous.
Un rêve ?
Créer un lieu en pisé pour que des artistes et des musiciens s’y produisent.
Un lieu fétiche ?
Valle de la Luna, au Chili.
Natacha Mankowski
Votre parcours ?
L’École spéciale d’architecture, à Paris, puis des collaborations avec Jean Nouvel et Dominique Perrault. Je vis depuis 2014 à Berlin où je mène un travail artistique inspiré par l’architecture.
Votre projet pour Toulon ?
Une chambre comme sortie d’une peinture à base de sable, d’argile, de bois et de lin.
Qu’attendez-vous du festival ?
De poursuivre la réalisation d’espaces entiers dans lesquels je pourrais prolonger mon dialogue entre art et architecture.
Un lieu fétiche ?
La villa Malaparte, à Capri, où le rapport entre architecture, art, formes et couleurs fonctionne tellement bien que la construction confine à une forme unique d’abstraction.
Un maestro ?
L’artiste américain James Turrell qui explore si bien la dualité entre l’espace et l’art.
Bérengère Botti et Sophie Genestoux (Mention Spéciale)
Votre parcours ?
Nous nous sommes rencontrées à l’École supérieure d’architecture intérieure de Lyon. Bérengère a ensuite travaillé pour l’agence londonienne Powell Tuck Associates, et Sophie chez Dorothée Meilichzon. Nous avons fondé notre agence, Autre, en 2015.
Votre projet pour Toulon ?
Nous avons créé un espace qui assume la radicalité et le contraste maximal, opposant et faisant dialoguer un univers contemporain et la peinture décorative traditionnelle, la rigueur du carrelage et la poésie d’un horizon tourmenté, la ligne géométrique et l’aléatoire. Le bleu est envahissant, la mer et le ciel, impalpables, s’immiscent comme un matériau à part entière.
Un rêve ?
Dessiner et éditer du mobilier, réaliser un hôtel et réhabiliter un bâtiment patrimonial.
Un lieu fétiche ?
La Fábrica (près de Barcelone, NDLR) de Ricardo Bofill.
Un maestro ?
Carlo Scarpa, pour sa capacité à être à la fois dans l’architectural et dans le décoratif.
Kim Haddou et Florent Dufourcq (Grand Prix ex-aequo)
Votre parcours ?
Nous nous sommes rencontrés à l’école Camondo, à Paris, dont nous sommes sortis diplômés en 2015 avec les félicitations du jury.
Vos sources d’inspiration ?
L’esprit des lieux pour Florent et le rêve pour Kim. Ce qui permet de contextualiser nos projets et de leur apporter des petites bizarreries propices à l’onirisme.
Votre projet pour Toulon ?
Un lieu de réflexion et de méditation où rêvasser aux heures les plus chaudes de la journée, à l’abri du tumulte du monde extérieur. Une grande bibliothèque creusée à même le mur qui fait écho à l’architecture séculaire du bassin méditerranéen où replonger dans ses souvenirs. Elle est décorée d’un buste en plâtre d’Alexandre le Grand, de colonnes en zelliges sur un sol en terre cuite de Salerne.
Un lieu fétiche ?
Le siège côté hublot dans l’avion, qui permet de traverser une variété incroyable de lieux tout en demeurant immobile. Lorsque nous rentrons de voyage, nous aimons échanger nos photos de nuages.