Avocate de formation ensuite formée au design et au graphisme, Virginie Dreyer s’est installée depuis des années à Bahreïn avec son mari et leurs deux filles, Luna et Anaë. Fascinée par le travail de l’or des artisans locaux, elle a fondé il y a trois ans Tiny Om, sa propre marque de bijoux. La créatrice puise son inspiration dans une certaine philosophie de vie, à l’image de sa première collection baptisée « Chakra », inspirée de l’hindouisme et du yoga qu’elle pratique et enseigne. Cette sérénité que l’on sent dans ses créations se retrouve dans son appartement parisien situé dans un vieil immeuble en plein cœur du Marais. « À l’origine, cet appartement était constitué de deux logements accolés, mais il était très mal agencé. Nous avons confié sa restructuration à Corinne Brustolin de la boutique FR66, qui nous a également apporté son expertise pour le choix du mobilier, comme la table Carbone, le buffet et chaises Moooi, les luminaires Artemide ou Flos. » Avec la complicité de Virginie et de son mari Stéphane, l’architecte d’intérieur a conçu un nouvel espace, plus fonctionnel, mais également plus lumineux. « Cet appartement manquait de cohérence dans la circulation, explique-t-elle. J’ai donc imaginé un premier projet en redimensionnant le couloir existant. Mais lorsque nous avons commencé à casser, j’ai senti que nous pouvions aller plus loin. J’ai donc stoppé les travaux pendant un mois et refait une proposition que Virginie et Stéphane ont acceptée. Dans cette nouvelle mouture, j’ai retravaillé la circulation et ouvert la perspective. Le couloir est devenu privatif et l’ouverture des pièces a permis de passer du salon à la salle à manger, et même d’accéder aux chambres grâce à une porte coulissante. Mais surtout, nous avons gagné une belle luminosité. »
Des couleurs qui inspirent la sérénité
Pour l’agencement, Corinne Brustolin a supervisé de nombreuses réalisations, comme la tête de lit, le meuble qui permet de dissimuler le téléviseur et tout le mobilier de la chambre des enfants. L’appartement est par ailleurs animé de photographies et sculptures choisies par le couple. « Nous ramenions auparavant beaucoup d’œuvres de nos voyages, des choses très ethniques, explique Virginie. Nous avons finalement préféré une ambiance plus épurée. » Le résultat est parfait : le lieu respire et inspire la sérénité, grâce aux couleurs notamment. Le bleu pâle du salon est un choix auquel Stéphane, le mari de Virginie, tenait, tandis que les teintes du couloir ont été soufflées par le splendide vitrail restauré de la chambre parentale. Une belle façon de célébrer la patine du lieu tout en l’inscrivant dans la modernité.