Le design se tape l’affiche dans la dernière campagne Balenciaga

2 minutes de vidéo et quelques clichés : Juergen Teller prête son œil subversif à la griffe le temps d'un hommage au Paris de la vraie vie, celui où l'on n'est jamais à l'abris de dénicher, abandonné au coin d'une rue, son futur canapé.

En ce mois de décembre 2024, Balenciaga dévoile sa toute dernière campagne, justement nommée « This is a Balenciaga Campaign », capturée par le génial Juergen Teller. Soit une vidéo et une série de photographies décalées, hommage à la vie parisienne, à ses beaux (et moins beaux) quartiers et à tout mobilier attendant le début de leur seconde vie sur les pavés. Car pour IDEAT, les sofas capitonnés et les fauteuils de velours rouge sont les vraies vedettes de cette publicité.


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Balenciaga et Juergen Teller : la passion de choquer

« Tu sais, j’ai posé une fois pour Balenciaga« , confie la voix off de Juergen Teller dans la dernière campagne qu’il a imaginée pour la maison de mode fondée en 1919 par le couturier éponyme. « Oui enfin, une fois c’est une chose, mais on ne t’a jamais demandé de revenir !« , le taquine Dovile Drizyte, sa complice créative. Les rues de Paris défilent, où sont campées chaises délabrées et autre canapé fleuris au tissu délavé, comme attendant gentiment, sous les porches et en bord de Seine, d’être embarqués par les encombrants.

Au lieu de débarrasser le plancher, les meubles, qui appartienent par ailleurs au directeur artistique de la griffe, Demna Gvasalia, séduisent de nouveaux propriétaires, comme de coutume sur les pavés de la Ville Lumière. Loin des clichés véhiculés notamment par la série à succès Emily in Paris et des spots de parfum de luxe (souvenez-vous celui de Givenchy pour son jus Irrésistible : Amanda Seyfried, en robe de soirée et talons aiguilles sur les toits de Paris, face à une Tour Eiffel illuminant la nuit), il ne s’agit pas ici de montrer la capitale hexagonale comme un paysage de carte postale : les plans sont resserrés sur les protagonistes, le mobilier, où s’avachissent athlètes et mannequins griffés de la tête au pied. Un décalage certain entre décor et objets, dont la mode est par ailleurs friande.

Il faut dire que le photographe allemand est connu pour son appétence à sortir du cadre, bouleversant la photo de mode à coups d’humour décalé, d’images trash et d’un refus catégorique de glamouriser ses sujets. Un trait qui n’est pas sans rappeler celui du styliste géorgien Demna Gvasalia, qui n’a cessé, depuis sa nomination au sein de la maison en 2015, de défrayer la chronique et de fasciner le public. Parmi ses coups de maître, on retient les baskets abimées vendues 1400$, le manteau 10-couches, la robe ruban adhésif ou encore le cabas en cuir façon sac poubelle XXL. Si certains voient ici


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