Le design de Frédéric Pellenq exposé chez Kolkhoze

L'architecte designer dévoile son premier solo show au sein de la galerie Kolkhoze.

Jusqu’au 24 octobre, Kolkhoze présente Les Quatre Soleils, la première exposition personnelle du designer et architecte d’intérieur Frédéric Pellenq. L’occasion de révéler ses dernières créations aux côtés d’anciennes pièces, fruits d’un dialogue constant avec l’artisanat.


IDEAT : Première exposition personnelle chez Kolkhoze, que présentez-vous ?

Frédéric Pellenq : Je collabore avec la Galerie Kolkhoze et son fondateur, Thibaut Van den bergh, depuis plus de cinq ans. C’est un soutien très important dans mes créations. Je suis donc heureux que nous puissions présenter ensemble ces pièces de mobilier. Les Quatre Soleils réunit de nouvelles pièces et des collections que j’ai créé au fil des années. C’est un moment très émouvant pour moi car je fais dialoguer des créations qui ont vu le jour à différentes périodes. Je relie ainsi mes premières pièces en bois sculpturales à mes pièces en tapisserie, plus coutures. C’est également la possibilité pour moi de rendre hommage aux créateurs qui m’inspirent depuis toujours, de Jacques Grange à Frank Lloyd Wright.

IDEAT : A quoi le nom de votre exposition fait-il référence ?

Frédéric Pellenq : C’est le nom d’une villa au bord de la Méditerranée dans laquelle je me rends dès que possible pour dessiner et me ressourcer. C’est là-bas que j’ai dessiné toutes mes collections. Il évoque la légende aztèque des soleils, fondée sur la création puis la destruction de plusieurs mondes. Plusieurs céramiques murales y font référence sur la façade de la maison. J’aime cette idée d’éternels avancées et recommencements. Cela fait écho à la vie d’un créateur.

A gauche, portrait de Frédéric Pellenq. A droite, table et chaises Kelly éditées par la galerie Kolkhoze.
A gauche, portrait de Frédéric Pellenq. A droite, table et chaises Kelly éditées par la galerie Kolkhoze. Yannick Labrousse

IDEAT : Travailler avec les artisans est important pour vous ?

Frédéric Pellenq : Le savoir-faire et l’artisanat d’art est ce qui peut faire aujourd’hui la différence. Le mobilier vit une expansion croissante et il peut être compliqué d’exprimer son regard : l’artisanat permet cela. Je collabore avec les Ateliers Racines depuis plusieurs années maintenant et nous avons développé de nombreuses pièces ensemble. C’est un long processus de mise en place que j’ai beaucoup de plaisir à suivre. Les dessins les plus simples sont souvent les plus complexes à réaliser et j’aime trouver des solutions avec les artisans.

IDEAT : Le bois est une matière essentielle dans votre travail. Que vous apporte-t-il ?

Frédéric Pellenq : C’est un matériau qui m’a accompagné tout au long de ma vie. J’ai grandi dans une maison en montagne, dans une chambre boisée. C’est là-bas que je me sens bien, entouré de forêts et de l’odeur des pins. Je me suis donc tourné naturellement vers ce matériau qui offre des possibilités infinies et allie brutalité et noblesse.

IDEAT : Vos créations sont traitées comme des sculptures. Comment voyez-vous le design ?

Frédéric Pellenq : Je dessine beaucoup mais j’essaie de limiter les pièces qui voient le jour. Mes pièces de mobilier sont des éléments qui prennent vie petit à petit et sont généralement le fruit d’un long processus. Les créateurs prolifiques me fascinent mais j’ai tendance à favoriser un temps plus lent. Je pars d’éléments très graphiques pour ensuite leur conférer un usage et des proportions que je souhaite les plus intemporels possibles.

IDEAT : Avez-vous d’autres projets pour la rentrée ?

Frédéric Pellenq : Pour la nouvelle boutique Diptyque à Kyoto, je signe des pièces de mobilier et de sculptures et je continue mon travail avec la galerie Kolkhoze en collaborant avec des architectes internationaux pour des ornements et pièces de mobilier.

> Exposition Les Quatre Soleils par Frédéric Pellenq à la galerie Kolkhoze, jusqu’au 24 octobre 2022

A gauche, sofa Grand Camarat, à droite table basse Prairie.
A gauche, sofa Grand Camarat, à droite table basse Prairie. Kolkhoze