Le Charmant, un hôtel de poche au charme d’antan

À quelques minutes des puces de Saint-Ouen (93), un jeune couple a restauré une demeure bourgeoise de la fin du XIXe siècle, pour la transformer en un ravissant hôtel de poche, Le Charmant. Ambiance champêtre et hors du temps aux portes de Paris.

Anne Oury et Selim Mouhoubi, habitants du vieux Saint-Ouen, passaient tous les jours devant cette maison vide, désespérant de la voir se dégrader et craignant qu’elle soit détruite et remplacée par un énième immeuble neuf sans âme.


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Maison de famille

Finalement, ils réussissent à l’acheter aux descendants de ceux qui l’avaient fait construire, en 1885, lorsqu’il n’y avait autour que des champs d’asperges et des vignes. Et là, surprise, avant de lancer les travaux, le duo découvre, sous la poussière, les souvenirs de cent quarante ans d’histoire familiale : vêtements, gravures, lettres et de nombreuses photos en noir et blanc.

La décoration de l’escalier, conçue par l’artiste Olivia de Bona, fait écho aux motifs des vitraux du début du XXe siècle.
La décoration de l’escalier, conçue par l’artiste Olivia de Bona, fait écho aux motifs des vitraux du début du XXe siècle. David Duchon-Doris

Aujourd’hui, les portraits de Nelly, Simone, Robert et les autres ornent toujours les deux salons, devenus salles de restaurant, et l’ancien bureau, transformé en bar. Le comptoir et le mobilier en chêne façonnés sur mesure par Sapide Design, les objets chinés avec la brocanteuse Fauvette (radios, livres…) se fondent dans le décor et les superbes éléments d’origine : moulures, plafonds peints, cheminées en marbre, luminaires, miroirs dorés, parquet en point de Hongrie, crémones…

Pour apporter l’indispensable twist contemporain, les nouveaux propriétaires ont choisi des couleurs fortes sur les murs, un vert foncé, un jaune vif, et ont confié à l’artiste Olivia de Bona l’habillage de l’escalier avec des corps de femmes entremêlés et des plantes grimpantes, en écho aux motifs des vitraux début XXe siècle.

Les chambres jouent la partition de la douceur, entre le vieux rose et le terracotta.
Les chambres jouent la partition de la douceur, entre le vieux rose et le terracotta. David Duchon-Doris

Dans les étages, les huit chambres jouent une partition plus douce, entre le vieux rose et le terracotta. Quelques semaines après l’ouverture de l’hôtel, la numéro 7, avec sa salle de bains ouverte et sa baignoire surmontée d’une fresque, elle aussi signée Olivia de Bona, est déjà la plus demandée.

Douze autres chambres aménagées dans les anciennes écuries seront disponibles aux beaux jours, au moment même où le jardin, derrière la maison, sera fin prêt pour accueillir des déjeuners au vert, des événements musicaux et des animations façon guinguette.

› Le Charmant. 53, rue du Landy, 92400 Saint-Ouen. À partir de 120 € la nuitée. Hotel-lecharmantsaint-ouen.fr 


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