Vous êtes aussi tatoueur…
Comme le graffiti, le tatouage m’a fasciné depuis tout petit. A force de fréquenter des tatoueurs, j’ai rencontré Caroline Karénine. On est devenu amis et un jour, elle m’a fait livrer toutes les machines nécessaires pour que je m’y mette : aiguilles, encre, machines… Elle m’a appris son art et j’ai commencé à pratiquer sur des potes (qui le sont restés !) à New York. Une fois revenu à Paris, j’ai eu beaucoup de mal à trouver un atelier, j’ai donc plus tatoué, même si je continuais à peindre des murs et faire des expos. Depuis que je vis au Pays basque, je tatoue beaucoup moins. La peinture a repris une grande place.
Quel est votre projet le plus accompli ?
Ce que je préfère travailler, ce sont les solos shows car je peux y raconter une histoire personnelle, sans concession. J’ai aussi la chance de voyager avec ma femme Koralie pour peindre des murs.
Quel rapport entretenez-vous avec la marque d’horlogerie Parmigiani-Fleurier ?
J’ai toujours été très touché par les savoir-faire, que ce soit dans l’horlogerie, la joaillerie, l’ébénisterie… J’ai accepté l’invitation de Parmigiani-Fleurier car eux aussi cultivent un artisanat d’excellence et ça me touche, ça m’inspire. J’ai donc signé tout de suite pour cette vidéo quand ils m’ont contacté pour réaliser un portrait. J’ai accepté à condition que ce soit vrai. Le film se concentre donc sur mon quotidien, le contexte autour de mes œuvres. Cela tourne donc autour du surf qui est le fil conducteur mais on veut montrer l’aspect pluri-disciplinaire de mon travail : la peinture, la résine, la feuille d’or et le tatouage. Alexis Deforges a fait un film inspirationnel dans lequel la marque est à peine suggérée. Il exprime un luxe différent qui sort des codes traditionnels, le luxe du XXIe siècle.
Y a-t-il un endroit du monde qui stimule particulièrement ta créativité ?
La plage est mon endroit préféré sur terre, peu importe où elle est. Elle peut avoir plein de formes différentes, comme les plages de sable noir islandaises parsemées de bouts de glace comme des diamants ou une longue étendue de sable dans les Landes que l’on ne peut atteindre qu’après avoir traversé une forêt de pins puis se retrouver face à l’Océan, à son mouvement et son énergie. Mais mon besoin de culture me rapproche également de villes comme New York, Los Angeles, Cape Town ou Tokyo. J’adore aussi Venise et toute l’Italie. J’ai besoin d’un équilibre entre ville et nature.
Avez-vous envie d’explorer d’autres champs artistiques ?
Je suis un passionné de musique, j’achète toujours des vinyles et j’ai un peu fait le DJ par le passé. Mais je n’ai pas de temps pour tout faire, j’ai donc choisi de me concentrer sur la peinture. Je travaille aussi comme directeur artistique. Récemment, j’ai signé l’identité graphique du restaurant parisien Daroco. J’ai collaboré avec Julien Ross et Alexandre Giesbert et Reinh Architectes sur le concept global et plus particulièrement sur les tapisseries, le fer forgé et le sol en terrazzo incrusté de feuilles de laiton. En ce moment, on travaille sur un nouveau restaurant qui devrait ouvrir prochainement.