C’est votre quatrième année à Art Brussels. Votre section « Discovery » pour les jeunes galeries en a fait une foire prescriptrice. Quoi de neuf en 2016 ?
Avec « Discovery », nous avons réussi à établir un spot où l’on repère les artistes sur les stands de galeries expérimentales, aux côtés d’autres de premier plan. Pour continuer d’innover, le nouveau parcours « Rediscovery » sera dédié aux grands talents oubliés : Bob Law, Vera Molnár… La foire sera aussi réduite en exposants pour gagner en exigence. Enfi n, j’y organise l’exposition « Cabinet d’amis » en hommage à la collection de Jan Hoet (1936-2014), fondateur du S.M.A.K. de Gand, qui comprendra des oeuvres de Marlene Dumas, Luc Tuymans…
Comment votre foire va-t-elle s’y prendre pour continuer de refléter le dynamisme de la ville ?
Nous allons collaborer prochainement avec la cinémathèque, entre autres. À chaque printemps, la foire booste les acteurs artistiques de Bruxelles. Nos programmes VIP et OFF permettent aussi d’aller à leur rencontre.
Comment voyez-vous votre déménagement au centre-ville et l’arrivée de la foire new-yorkaise Independent (20-23/04) ?
Cet emplacement central nous conforte en tant que « première foire belge » et l’arrivée de cette consœur nous réjouit parce qu’elle renforce la prévalence artistique de Bruxelles en Europe. 30 % des 30 000 visiteurs que nous accueillons sont étrangers. À Bruxelles, galeries, centres d’art et collections privées sont légion.
Y a-t-il vraiment besoin d’un musée d’art contemporain ?
Oui, pour refléter les différents langages artistiques et géopolitiques de l’Europe. Mais un musée dépend d’une collection nationale, ce que la Belgique n’a étrangement pas. Et il serait impossible de demander aux grands collectionneurs du pays de faire des dons. Nous comptons donc sur nos galeries, nos espaces indépendants, le WIELS (dont les événements sont conçus avec de grands musées tels que le MoMA) et les collections privées de Maison
Particulière, CAB, Villa Empain, Vanhaerents… Autant d’initiatives de qualité mais sans prétention : c’est ça, l’art de Bruxelles.
Après votre Pavillon belge à la 56e Biennale de Venise et la 5e Biennale de Thessalonique, quels sont vos projets ?
Des monographies d’Iván Argote (voir IDEAT #107) et Cristina Lucas, des cours au Higher Institute of Fine Arts de Gand et à la Jan Van Eyck Academie de Maastricht et ma première exposition en France à la Kunsthalle de Mulhouse, que j’attends avec impatience !