Philippe Garcia

La maison Braquenié fête ses 200 ans !

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Pour fêter les deux cents ans de cette maison, une quarantaine de documents d’archives issus du patrimoine de la maison Pierre Frey, des musées des Arts décoratifs de Paris, du Louvre et de la Toile de Jouy ont été réinterprétés.

Rarement collection anniversaire aura été aussi foisonnante, inspirée et émouvante, même si chez Pierre Frey la créativité fait partie de la culture d’entreprise. C’est ce que racontent les cinquante-quatre motifs de tissus, trente-six papiers peints, dix tapis et quatre moquettes, déclinés autour de gammes chromatiques rouges, vertes ou pastel…

La collection anniversaire de Braquenié réinterprète des modèles des XVIIIe et XIXe siècles pour les adapter aux intérieurs contemporains.
La collection anniversaire de Braquenié réinterprète des modèles des XVIIIe et XIXe siècles pour les adapter aux intérieurs contemporains. Philippe Garcia

« Nous nous sommes imprégnés d’un patrimoine culturel fort afin de faire redécouvrir l’âme de cette maison, surtout connue au XIXe siècle pour ses tapisseries et ses soieries, explique Sophie Rouart, responsable du patrimoine de la maison Pierre Frey. Il s’agissait de retrouver les fondamentaux de la marque, de célébrer le classicisme à la française, les motifs floraux, les toiles de Jouy, les indiennes, les chinoiseries, etc., en deux types d’intervention : d’une part, en reprenant les documents anciens à l’identique et, d’autre part, de manière plus créative pour notre bureau de style, en jouant avec les colorations et les motifs anciens. […] Ce qui était important, c’était de rendre ce patrimoine vivant tout en restant dans l’archéologie de l’intime. »

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Sophie Rouart, responsable du patrimoine chez Pierre Frey, confirme l’ambition de l’éditeur de conserver l’esprit d’origine d’une marque qui s’inscrit dans l’histoire des arts décoratifs : « L’une des interventions du bureau de style a consisté à jouer avec les colorations et les motifs anciens d’un gilet, par exemple, car au XVIIIe siècle, la frontière entre les tissus d’ameublement et de l’habillement était plus poreuse qu’aujourd’hui. »
Sophie Rouart, responsable du patrimoine chez Pierre Frey, confirme l’ambition de l’éditeur de conserver l’esprit d’origine d’une marque qui s’inscrit dans l’histoire des arts décoratifs : « L’une des interventions du bureau de style a consisté à jouer avec les colorations et les motifs anciens d’un gilet, par exemple, car au XVIIIe siècle, la frontière entre les tissus d’ameublement et de l’habillement était plus poreuse qu’aujourd’hui. » Philippe Garcia

L’histoire de Braquenié commence au XVIIIe siècle, à Jouy-en-Josas, à la manufacture Oberkampf. Marie-Antoinette, qui préférait les cotonnades, les toiles de Jouy et les indiennes aux brocarts de Versailles, s’y rendait régulièrement. Passant entre les mailles de la Révolution, la manufacture ferme ses portes en 1843 jusqu’à ce que la maison Braquenié, spécialisée en tapis, tapisserie et literie, rachète de nombreux documents textiles et relance à partir de 1847 les tissus d’ameublement.

L’histoire de Braquenié commence au XVIIIe siècle, à Jouy-en-Josas, à la manufacture Oberkampf
L’histoire de Braquenié commence au XVIIIe siècle, à Jouy-en-Josas, à la manufacture Oberkampf Philippe Garcia

La marque connaît son apogée entre 1858 et 1880 grâce aux commandes impériales, de l’aristocratie et de la haute bourgeoisie, mais aussi dans les années 50, grâce à la restauration des châteaux dévastés par la guerre. En 1991, Pierre Frey l’acquiert avec ses fabuleuses archives en tant que « simple transmetteur d’une marque dont le patrimoine a marqué l’histoire des arts décoratifs. Un anniversaire idéal pour créer une collection fidèle à l’esprit d’origine, adaptée aux intérieurs d’aujourd’hui, à travers des tissages, des tapis, des tapisseries et des panoramiques. 

> Pierrefrey.com

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