Diplômés en 2000 et 2001 à l’Académie de Design d’Eindhoven, Kiki van Eijk et Joost van Bleiswijk partagent leur vie et leur atelier depuis cette époque. Travaillant chacun de manière indépendante, les deux designers développent leur carrière côte à côte mais autour d’un intérêt mutuel et prononcé pour l’artisanat et les objets historiques.
Tandis que Joost van Bleiswijk attire l’attention dès son projet de diplôme en revisitant les archétypes du mobilier contemporain, Kiki van Eijk connaît un succès international en 2006 avec la série des Kiki Carpet. Des tapis qui emploient la broderie à une échelle gigantesque pour confectionner des motifs inspirés des maisons de poupée de l’époque victorienne.
Exposé au salon du mobilier milanais cette même année, le couple connaît depuis un succès qui ne cesse de s’accroître. Notamment grâce à la série No Screw No Glue initiée par Joost van Bleiswijk il y a plus de dix ans.
En contreplaqué, en ébène ou en acier, les différents éléments d’une pièce s’encastrent simplement les uns dans les autres pour aboutir à des lignes aussi pures qu’intemporelles.
Plus aléatoires, les fils métalliques utilisés par Kiki van Eijk pour la collection Floating Frames dessinent dans l’espace les squelettes d’une horloge ou d’un bougeoir qui semblent tout droits sortis de l’univers d’Alice au Pays des Merveilles ou de Marry Poppins.
Tout aussi poétique, sa collection Civilized Primitives détournait plus récemment les formes de la natures pour façonner une série d’objets en bronze qui nous rappellent à nos origines. De son coté, Joost van Bleiswijk signait en 2016 Protopunk, une série de meubles directement découpés dans des plaques de métal, sans aucun dessin préalable.
Organiques ou ludiques, les dernières collections de Kiki van Eijk et Joost van Bleiswijk restent fidèles à leur ambition première : dépasser la dimension fonctionnelle pour obtenir des pièces au caractère affirmé et toujours unique. Une prise de risque payante au vue de leur succès.