Pour pallier le blues de la rentrée, cap sur trois hôtels parisiens qui sont autant d’invitations à repenser l’art de vivre urbain au rythme de la nature.
Un dimanche à la campagne
Cet hôtel parisien de 26 chambres nous rappellerait presque qu’autrefois les Batignolles étaient un village donnant sur la campagne… Avec son air de pension de famille sans prétention, L’Eldorado compose avec l’histoire des lieux et plus encore avec sa configuration plutôt atypique. Il y a d’abord le bâtiment sur la rue des Dames, classique dans sa facture, qui abrite au rez-de-chaussée un restaurant (à la place de l’ancien Bistrot des Dames). Et puis il y a la cour avec son parterre de gravillons et sa végétation généreuse, qui « dissimule » un pavillon abritant un salon-bibliothèque avec possibilité d’y dîner ainsi que 4 chambres aménagées dans un style tout aussi hétéroclite que celui déployé dans celles du bâtiment principal. L’esprit gentiment sans prétention s’arrête là, car parfaitement en accord avec une pléthore de partenaires, il témoigne que la coolitude n’a rien de hasardeux.
> L’Eldorado. 18, rue des Dames, 75017 Paris.
Garden party
Si tout a été repensé ici, c’est pourtant la partie préexistante au projet qui semble avoir tous les honneurs. Niché au cœur de la très commerçante rue Cadet, l’immeuble de La Fantaisie, totalement remanié, dissimule un jardin dans lequel s’élèvent arbres et buissons en pleine terre, où les occupants des 73 chambres et suites peuvent vaquer en toute liberté. Pour son premier projet parisien, l’architecte d’intérieur Martin Brudnizki n’avait donc pas d’autres choix que de réintroduire cette nature florissante dans les espaces intérieurs. Avec des teintes pêche, amande, blé, citron… les aménagements sont une véritable ode à Mère Nature, que le décorateur londonien a conjugué au « contemporain », avec force œuvres d’art. Autre détail, et non des moindres, la participation de la cheffe 3 étoiles Dominique Crenn, qui supervise depuis la table sur le jardin jusqu’à la terrasse sur le toit.
> La Fantaisie. 24, rue Cadet, 75009 Paris.
La belle au terreau
N’y cherchez pas de jardin, le Château des Fleurs joue plutôt l’évocation poétique, en raison d’une supposée proximité passée du bâtiment avec un parc où se tenaient des fêtes mémorables. Dans la discrète rue Vernet, ce nouveau boutique-hôtel, avec bar et restaurant aux saveurs coréennes, déployé sur tout le rez-de-chaussée, occupe un immeuble d’angle qui permet aux 37 chambres et suites d’avoir fenêtres sur rue. C’est le studio Quintana Partners qui a été choisi par Bertrand Hospitality pour « habiller » sa nouvelle adresse parisienne. Si l’officine barcelonaise prêche des inspirations de la Belle Époque, le voyage visuel embarque les convives vers un univers très hispanisant : avec force cramoisi sur les parois et les salles de bains, petits fauteuils à franges, ornements en bois au plafond, cheminées un rien baroques… Pourquoi pas ? L’adresse imprime d’emblée une atmosphère des plus chaleureuses.
> Château des Fleurs. 19, rue Vernet, 75008 Paris.