Marc Riboud s’est éteint la nuit dernière à l’âge de 93 ans. Même si sa notoriété n’a jamais atteint celle de ses pairs de l’agence Magnum, l’homme fait incontestablement partie des plus grands photographe de presse du XXe siècle. Tout au long de sa carrière, ce Lyonnais d’origine a documenté les événements majeurs de son époque. Il s’est rendu mondialement célèbre grâce à des photos comme « La fille à la fleur » (1967) mettant en scène une militante anti-guerre du Vietnam faisant face à des soldats devant le Pentagone. Cette semaine encore, il exposait ses clichés de Cuba à l’occasion du festival international du photojournalisme Visa pour l’Image à Perpignan.
Tout débuta quand avant-guerre, son grand-père lui offrit son premier appareil photo alors qu’il n’avait que 14 ans. Quelques années plus tard, en 1953, il décroche sa première publication dans le magazine Life pour le cliché d’un ouvrier en équilibre sur la structure de la tour Eiffel qui deviendra une des icônes de sa carrière. Le jeune photographe ne tarde pas à se faire remarquer par les maîtres Henri Cartier-Bresson et Robert Capa, qui le font entrer dans la prestigieuse agence Magnum. S’ensuit un carrière remarquable, maintes fois couronnée de prix dont le Nadar en 2012 récompensant son livre « Vers L’Orient ». Marc Riboud est l’auteur d’une quarantaine d’ouvrages retraçant ses nombreux reportages à travers le monde, de l’Afrique subsaharienne à la Chine en passant par l’Inde et l’Asie du Sud-Est qu’il affectionnait particulièrement.
Marc Riboud était le frère d’Antoine Riboud, fondateur de Danone, décédé en 2002, et de Jean Riboud, célèbre industriel français.
Marc Riboud face à ses photos
Le photographe commente ses clichés pour le site paris.fr.