L’architecte et designer industriel danois Peter Bysted était encore étudiant à l’université d’Aarhus quand il a conçu ce qui allait devenir la Bysted Bollard. Il ne répondait pas à la demande d’un éditeur, il tâchait simplement de décrocher la timbale d’un concours lancé par Louis Poulsen, la plus prestigieuse compagnie de luminaires du pays.
Une lampe iconique
Premier accroc dans la success-story, l’apprenti designer ne remporte pas le premier prix. Mais arriver deuxième, c’est arriver quand même ! Sa lampe ira bien plus loin. Si la compétition avait pour but de distinguer les meilleurs appareils d’éclairage destinés à mettre en valeur les bâtiments classés et les lieux de caractère, le jeune Peter Bysted s’est donc finalement fait remarquer en concevant une borne a priori très sobre… Si ce n’est qu’elle était coiffée d’un drôle d’empilement de quatre anneaux coniques, telles des coupelles retournées et enchâssées ayant la particularité de projeter dans l’obscurité la lumière vers le sol. Mieux, les espaces interstitiels entre ces anneaux permettent une découpe en ombres portées. Seules de légères modifications ont été apportées au modèle originel.
Adaptée pour le jardin et les terrasses, la version 2021 s’est vu retirer les boulons au sommet de la borne pour un style plus épuré encore. Ce qui change, c’est l’échelle. Les deux tailles désormais disponibles pour jardin ou balcon sont évidemment plus réduites que dans la version des années 70. La particularité de la Bysted Bollard d’origine était d’être en acier Corten, pas du tout le genre de l’époque. L’avantage de ce matériau, c’est sa grande résistance à la corrosion, même s’il servait alors plutôt aux clôtures et aux palissades. Le Corten arbore généralement la couleur rouille.
Cette réédition est fabriquée en fonte d’aluminium, n’engendrant quasiment aucune patine et aboutissant à un produit plus « facile ». Elle existe aujourd’hui en coloris latérite pâle évoquant le Corten et en gris aluminium. Elle fonctionne avec un adaptateur qui peut commander un maximum de quatre bornes ; lesquelles peuvent être éloignées de trente mètres les unes des autres. À bientôt 47 ans, la débutante de 1975 ainsi réinventée attire de nouveau l’attention.
> Découvrir la Bysted Bollard sur Louis Poulsen.