Pendant que le Grand Palais s’offre un lifting en profondeur, préambule aux épreuves olympiques de Paris 2024, et à terme, aux grands événements qui ont traditionnellement lieu sous sa nef, le Grand Palais Éphémère – un autre bâtiment, provisoire pour quatre ans – s’est construit en un temps record pour lui suppléer.
Une prouesse technique
Sur un site emblématique de la capitale, en miroir entre Trocadéro et Ecole Militaire avec la Tour Eiffel et le Champ de Mars plein cadre, la construction de ce Grand Palais Éphémère de 10 000 m2 qui évoque les expositions universelles ayant animé l’esplanade dès 1867, n’en est pas moins une prouesse technique et logistique. Inauguré à l’occasion de la manifestation Art Paris en septembre 2021, le bâtiment dévoile une nef principale de 51 mètres de large et 33 mètres de profondeur sans élément structurel apparent.
Spectaculaire, cette double voûte a été conçue par Wilmotte & Associés pour le compte de GL Events, l’entreprise concessionnaire qui a remporté l’appel à projet lancé par la RMN et Paris 2024 pour la construction, l’exploitation, la maintenance de la structure et la remise en état du site. La charpente en épicéa est issue d’une forêt gérée durablement et minimise la masse de bois utilisée grâce à un système de compression. Elle se compose de 44 arches monumentales préfabriquées en Alsace, acheminées et montées en kit en seulement six mois de crise sanitaire — qui s’inscrivent dans une typologie éco-responsable et modulaire.
Un Grand Palais Éphémère et responsable
Forte de vertus acoustiques mais aussi thermiques, la double peau en polymère de source minérale (non pétrolifère) est entièrement recyclable. Un choix judicieux qui permet au Grand Palais Éphémère de générer 90% d’énergie en moins dans la fabrication que le verre. Pendant toute sa durée d’exploitation, le bâtiment aura également recours à 100% d’électricité renouvelable. Une fois déconstruits en septembre 2024, les différents éléments pourront être réutilisés sous de nouvelles formes dans d’autres projets d’envergure. En tout, ces considérations environnementales ont mobilisé une quarantaine de corps de métiers pour un coût de 40 millions d’euros.
Au cours de ces quatre années d’ouvertures, ce nouvel espace est destiné à accueillir la FIAC et Paris Photo mais aussi des défilés et concours hippiques ainsi que des manifestations culturelles et artistiques tel que le happening chorégraphique Tempête conçu par Boris Charmatz au printemps 2022. Dans le cadre des Jeux Olympiques 2024, il abritera les épreuves de judo, de lutte, de rugby en fauteuil et de para-judo.
> Grand Palais Éphémère. Site Internet.