Galerie Gastou à Paris : 40 ans de design et d’arts décoratifs

Pour fêter les 40 ans de sa galerie, Victor Gastou a réuni une vingtaine de pièces, en l’honneur du goût foisonnant de son père, Yves.

Promenez-vous du côté des Beaux-Arts à Paris et vous serez sans doute interpellés par une drôle de façade tout en terrazzo noir et blanc. Une idée du designer italien Ettore Sottsass pour la galerie naissante d’Yves Gastou, décédé en 2020, qui nécessita l’intervention de Jack Lang, afin de contrer le veto des Bâtiments de France.


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Un goût singulier pour le design : l’exposition anniversaire de la Galerie Gastou

C’était il y a quarante ans, un anniversaire que Victor Gastou, désormais aux manettes de la galerie, a choisi de célébrer avec panache, non seulement à la mémoire de son père, Yves, mais aussi du rôle qu’il a pu jouer dans les arts décoratifs. Car il existe bien un goût Gastou, érudit, dénicheur, irrévérencieux, fantaisiste, exubérant, enthousiaste, à son image évidemment.

Victor Gastou, lors de l’exposition « Territoire » d’Emmanuel Babled, à la Galerie Yves Gastou, en septembre 2024.
Victor Gastou, lors de l’exposition « Territoire » d’Emmanuel Babled, à la Galerie Yves Gastou, en septembre 2024. Edouard Auffray

Inlassable, il n’hésite pas à redécouvrir des grands noms des années 1940, comme Gilbert Poillerat ou André Arbus ; des électrons libres, tels que Jean Touret et les Artisans de Marolles ; sans renier les styles plus récents de Philippe Hiquily, d’André Dubreuil et de la bande du mouvement Memphis… le tout à mixer selon les affinités.

Selon Victor Gastou : « C’est un art du mélange qui tient parfois sur un fil, mais on y arrive toujours. Pour cette exposition, c’est presque mon regard d’enfant : l’idée de rentrer dans un endroit et de se souvenir… comme une carte postale. Il s’agit de remettre en avant une période de la galerie plutôt que d’essayer de tout relier. Certains objets vont bien ensemble et d’autres pas. Il va y en avoir beaucoup et j’ai eu envie de recréer ce méli-mélo, fidèle au goût de papa pour l’accumulation. C’était un ogre ! »

Victor Gastou n’hésite pas à redécouvrir des grands noms des années 1940, comme Gilbert Poillerat ou André Arbus ; des électrons libres, tels que Jean Touret et les Artisans de Marolles ; sans renier les styles plus récents de Philippe Hiquily.
Victor Gastou n’hésite pas à redécouvrir des grands noms des années 1940, comme Gilbert Poillerat ou André Arbus ; des électrons libres, tels que Jean Touret et les Artisans de Marolles ; sans renier les styles plus récents de Philippe Hiquily. Edouard Auffray

Au menu, les classiques de la galaxie Gastou seront les ingrédients du plat de résistance, mais l’exposition réserve quelques surprises, puisque Victor Gastou a aussi fait appel à cinq artistes contemporains.

> Galerie Yves Gastou, 12, rue Bonaparte, 75006 Paris. Galerieyvesgastou.com


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