Enchères : immersion dans les années 80 chez Metayer Mermoz

Après la grande exposition du MAD Paris, c’est au tour du second marché de s’emparer de la tendance eighties. Metayer Mermoz, maison de ventes aux enchères parisienne, organise ce mercredi 7 juin, une vacation autour de la grande production hétéroclite des années 80.

Plus que jamais de retour sur le devant de la scène, les années 80, qui s’exposent au musée comme en galerie font également l’objet d’enchères dédiées. Rendez-vous le 7 juin pour la prochaine vente.

Avec un panel de styles qui imprègnent différents médium. Art, multiples, mode et accessoires, mobilier et objets d’art dont un ensemble de verreries : cette vente autour de l’esprit 80 promet d’être hétéroclite.

Les grands noms qui ont marqué cette décennie en matière d’art ou de design y seront présentés, à l’instar du groupe Memphis (Sottsass, de Lucchi, Martine Bedin, Alessandro Mendini), Philippe Starck ainsi que Pucci de Rossi et Keith Haring. En bonus, un fonds de documentation pour être incollable sur le sujet. Avec des estimations allant de 100 à 90 000 euros, il y a en aura pour tous les goûts et toutes les bourses. Des grands classiques aux pièces plus pointues, on vous présente nos coups de coeur.


L’objet le plus surprenant

Pins d’Andrea Branzi
Pins d’Andrea Branzi Émilie Leboeuf

Qui eut pensé que ce petit objet métallique – sorte de bijou-insigne – qui se collectionna assidûment dans les années 80-90 se retrouverait, 40 ans plus tard, sous le feu des enchères ? C’est pourtant bien la destinée du pin’s en 2023 ! Qu’il soit signé Aldo Rossi ou Andrea Branzi, on rêve de l’épingler à sa veste.

Dans la même lignée, sera proposée une importante série de broches Memphis en métal émaillé de Michele de Lucchi, Nathalie du Pasquier ou encore Peter Shire pour ne citer qu’eux. Un véritable concentré d’art miniature dont on peut se parer en version unique ou en accumulation. Faites vos choix !


Le top lot

Tuile en terre cuite de Keith Haring
Tuile en terre cuite de Keith Haring Émilie Leboeuf

Terme qui annonce le lot majeur d’une vente, il est assigné ici à une œuvre du fameux artiste new-yorkais Keith Haring : une tuile en terre cuite ornée de ses petits personnages dessinés au feutre noir.

Un support rarissime pour une iconographie identifiable au premier coup d’œil, qu’elle soit sous la forme de fresques (et notamment celle de l’Hôpital Necker à Paris) ou sur papier dans les institutions du monde entier. Petit trésor de cette icône new-yorkaise disparu à l’âge de 31 ans, cette tuile est estimée à 70 000/ 90 000 euros. Avis aux amateurs !


L’objet de convoitise

Table Metafora de Lella & Massimo Vignelli
Table Metafora de Lella & Massimo Vignelli Émilie Leboeuf

Parce que la table basse est toujours une pièce difficile à choisir, on opte pour un modèle à la fois minimal et sculptural. Composée d’un plateau de verre et de quatre formes géométriques en marbre pouvant être positionnés librement, cette table « Metafora » signée du couple de designers italiens Lella & Massimo Vignelli est une démonstration d’ingéniosité et d’expression artistique.

Les 4 éléments représentent, tour à tour, la civilisation égyptienne comme le berceau de la culture (pyramide), notre planète (la sphère), l’Empire Romain (le cylindre, pouvant être placé debout ou couché) et la pierre de la Kaaba à la Mecque (le cube).

Du design, des symboles historiques et une élégance absolue, qui dit mieux ?



La pièce phare

Lampe Martine Bedin
Lampe Martine Bedin Émilie Leboeuf

A elle seule, elle pourrait incarner le mouvement Memphis. Au même titre que la fameuse bibliothèque Carlton de Sottsass (aussi présente dans cette vente), la lampe Super de Martine Bedin fait office d’emblème Memphis avec sa forme ludique et ses couleurs vives.

Composé d’un demi-cercle en fibre de verre laqué sur roulettes et de six cylindres en métal laqué, ce luminaire réalisé en 81 a plus que jamais la côte.

Figurant une petite voiture, il s’inscrit au rang des classiques ultra désirables qui ne se démodent pas et font de l’œil à toutes les générations. Le centre Pompidou en conserve même un dessin préparatoire !


Habiller les murs à l’italienne

Sérigraphie d’Antonio Recalcati
Sérigraphie d’Antonio Recalcati Émilie Leboeuf

Si de Chirico – peintre métaphysique italien auquel le musée de l’Orangerie a consacré une importante exposition récemment- est inaccessible, ses œuvres s’envolant pour des dizaines,voire des centaines de milliers d’euros, on se rabat bien volontiers sur la série hommage au maître par Antonio Recalcati.

Artiste italien, autodidacte et anti-conformiste décédé en 2022, Antonio Recalcati s’est attaché à rendre une version moderne des thèmes chers à Chirico, abordant aussi bien la Piazza d’Italia qu’Appolinaire, ou les auto-portraits.

Un ensemble de 4 sérigraphies aux tons contrastés qui participe du récit de l’histoire de la peinture italienne. La grande bellezza est à saisir !

> Ventes aux enchères années 80 « Esprit 80», mercredi 7 Juin 2023 à 14H, Espace Élysée Saint Honoré, 1 rue Montalivet, 75008 Paris. Expositions publiques : mardi 6 Juin de 11H à 18H, mercredi 7 Juin de 11H à 12H