Wicanders, l’âme portugaise
Le fado, les azulejos, la morue… Le Portugal compte bien des éléments caractéristiques. Le pays est aussi apprécié pour ses paysages parsemés de subéraies, comprenez de forêts de chênes-lièges. Car l’autre spécialité du Portugal, c’est le liège, dont il est le principal fournisseur au monde. Un savoir-faire dont s’est emparé, dès 1870, Amorim Revestimentos en lançant une production de bouchons. Depuis, à partir de ce matériau naturel, l’entreprise familiale réalise du liège composite, de l’isolant et, sous la marque Wicanders, des revêtements de sol et de mur. Et dispose d’une unité qui en explore de nouvelles applications. Amorim veille enfin à la bonne exploitation du liège, qui exige vingt-cinq ans d’attente avant un premier démasclage (retrait de la première écorce), puis neuf ans entre chaque écorçage.
Le groupe portugais pèse 605 millions d’euros, regroupe pas moins de 84 entreprises et 29 unités industrielles. Wicanders, entreprise rachetée à la fin des années 80, réalise pour sa part un chiffre d’affaires de 120 millions d’euros, soit 20 % des revenus du groupe. Corktech, son produit phare fabriqué dans deux unités de 120 000 m2, est présent dans 71 pays. On peut s’étonner de l’utilisation du liège en sous-couche isolante et en couche agglomérée dans une lame de parquet, mais on est vite convaincu en l’essayant. Le liège réduit le bruit jusqu’à 53 % par rapport à un sol stratifié, fournit une isolation thermique naturelle, du confort et la souplesse nécessaire pour la marche, et absorbe davantage les chocs qu’un autre matériau.
On le retrouve dans de nombreux musées, restaurants et hôtels dans le monde, et même au sol de la Sagrada Família. Convaincu du potentiel de son matériau, Amorim développe de nouvelles gammes comme Hydrocork, qui apporte en plus une résistance à l’eau. Et si le liège n’a pas vos faveurs esthétiques, sachez qu’il existe des dizaines d’autres décors, du plus sage au plus excentrique. Olivier Waché
www.wicanders.com
Arte, déclinaisons précieuses
Diffusées dans plus de 80 pays, les collections de revêtements muraux de cette maison familiale fondée en 1982 sont fabriquées dans l’usine de Zonhoven (Belgique), dans le plus grand respect des normes environnementales. Mais qui dit écologie ne dit pas indigence créative. C’est ce que démontrent les tonalités précieuses de la dernière collection « Alchemy » avec ses différentes déclinaisons : Cobalt, Magnus, Mercury ou encore Volt, aux dessins damassés sur lesquels planent des reflets métalliques.
La société a également développé, sous le label Arte Prisma, un important secteur dédié au contract avec des vinyles (Abyss, Aurora, Mosaïc Damask…) luxueux et lessivables, résistants au feu et aux chocs. Parmi les travaux réalisés avec les agences d’architecture les plus importantes figurent le Terhills Hotel à Maasmechelen, en Belgique, les restaurants Beauty & Essex, à Las Vegas, et Darbaar, à Londres, et la marque a même œuvré pour le sommet du G7 à l’hôtel Schloss Elmau, en Allemagne, en 2015. Serge Gleizes
www.arte-international.com
Ceramiche Piemme, habillage d’avant-garde
Créée en 1962, l’enseigne a toujours flirté avec les grands noms de la création et de la mode. S’étendant sur 100 000 m2, le site de Solignano di Modena est l’un des lieux de production de céramique les plus importants d’Italie. Décoration numérique au jet d’encre, cuisson dans des fours à énergie propre recyclant la chaleur produite, vérification électronique de la qualité… Ici, avant-garde rime avec écologie.
C’est ce que démontrent les 7 millions de mètres carrés de carreaux Valentino, Piemmegres ou Studio produits chaque année, de forme carrée ou rectangulaire, évoquant la pierre, le marbre ou encore le bois. Inspirée par la Renaissance italienne, la dernière nouveauté, « Bits Collection », a été présentée à la foire de Milan en avril dernier. Une ligne signée Gordon Guillaumier et dont les motifs graphiques des modèles Quad et Facet mélangent avec subtilité texture en pierre et bois. S.G.
fr.ceramichepiemme.it
Carrières du Hainaut, Pierre Bleue écoresponsable
C’est l’une des plus grandes carrières de pierre calcaire ornementale en Europe et cela depuis cent vingt-cinq ans. On en extrait la Pierre Bleue du Hainaut, marque déposée en 1986, appelée ainsi en raison de sa texture gris-bleu provenant de fossiles marins. Naturelle, inaltérable, non poreuse, celle-ci se marie avec le bois, l’acier, le verre, la brique, le crépi et même avec d’autres pierres naturelles et habille cuisines, salles de bains, lieux de passage, pièces de vie et terrasses… La nouveauté, EnoStone, cumule deux systèmes d’habillage pour façades, parfaitement isolants grâce à des plaques de pierre serties dans des panneaux rigides de mousse polyuréthane.
Idéale pour les grandes surfaces, les plafonds et les projets nécessitant peu de découpe. Mieux adaptée au secteur privé, l’EnoStone E-Board Zero est plus facile d’utilisation et se pose avec ou sans joints. L’une et l’autre se déclinent dans deux finitions déco, EnoWave et EnoScala, aux magnifiques effets visuels. S.G.
www.carrieresduhainaut.com
Wall & Decò, la fibre photographique
Tapisser ses murs avec des reproductions de photos en grand format plutôt qu’avec des motifs, telle est la philosophie de cette marque fondée en 2005 et qui a complètement remis en question le principe de la décoration murale. Après le lancement de la première collection, « Contemporary Wallpaper », le fondateur Christian Benini, photographe publicitaire, présente l’année suivante le premier papier vinyle à Maison & Objet.
En 2008, il crée sa structure. En 2010, des designers extérieurs – Marika Baldoni, Bertero Panto Marzoli, Serena Confalonieri, Eva Germani, Antonio Marras, entre autres – signent de nouvelles gammes. En 2012, la marque compte deux nouvelles déclinaisons : Out System pour l’extérieur, résistant à la pluie, aux ultraviolets et à la pollution, et Wet System, ultraétanche pour cuisines et salles de bains, spas et salles de sport. L’an dernier, elle développait le système Color Match pour donner encore plus de vie à nos intérieurs. S.G.
www.wallanddeco.com
Atelier Martin Berger, l’art et la matière
Tout a commencé il y a quelques années par le revêtement mural d’une boutique située sur les Champs-Élysées. Et depuis, en étroite collaboration avec son épouse (et agent) Ariane, Martin Berger sculpte et dessine des traces et des empreintes sur des enduits de couleurs pour les marques de luxe mais également pour des chantiers privés, et fait ainsi du mur un support d’expression artistique. Complété aujourd’hui par l’impression photographique sur béton, son travail sur la matière, la couleur, le geste et, au-delà, sur l’espace, le temps et la lumière rend hommage aux plus beaux métiers d’art.
Formé à l’école du Louvre en section ébénisterie, cet ancien antiquaire spécialisé dans la verrerie d’art a présenté, en 2015, au Grand Palais lors du salon Révélations, MLM Matière Lumière Mouvement. Parmi ses projets : des revêtements pour la boutique Louis Vuitton de Saint-Germain-des-Prés, à Paris, pour des hôtels en Europe de l’Est avec l’agence Alberto Pinto et pour le siège d’Euronews, à Lyon. S.G.
www.ateliermartinberger.com