Du trompe-l’œil textile de Garmenting aux installations immersives de L’Agave et le Citronnier, chaque projet explore de nouvelles manières de penser le matériau, la lumière et la relation entre l’objet et l’espace. Entre expérimentation, poésie et innovation, ces univers singuliers offrent un regard inédit sur la création contemporaine, où fonctionnalité et émotion se rencontrent pour inventer un futur à vivre.
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1 – Ania Martchenko et Antonin Simon Giraudet
Garmenting
Elle se forme à l’ENSAD en scénographie et en design de mobilier. Lui est artisan et artiste, diplômé en section textile à l’ESAA Duperré, puis en vêtement à l’ENSAD.
Ensemble, ils ont créé un projet hybride qui fait dialoguer les techniques, les archétypes, les matériaux et les échelles de leurs disciplines et de leur histoire. Garmenting est littéralement l’habillage d’un espace. Les cloisons de la pièce sont parées d’un trompe-l’œil d’habit qui modifie la perception du lieu et qui confronte les surfaces murales à la matérialité souple du textile.
2 – Raphaël Boursier Desvignes
Temperarium
Raphaël Boursier Desvignes étudie l’architecture à l’ENSA Paris-Malaquais et à l’Académie des beaux-arts de Vienne. Il fonde Mesure Studio en 2023. Sa chaise Lorving-Site rejoint les collections du Mobilier national la même année. Bouleversé par la montée des températures et par la hausse considérable du coût de l’énergie, le jeune homme considère que l’aménagement intérieur se doit d’être repensé.
Le projet Temperarium est un espace à la fois dystopique et plein d’espoir, où chaque élément trouve un usage dans sa fonctionnalité et son aspect décoratif. Il propose un regard alternatif qui questionne et qui fédère les énergies créatives autour d’un futur à inventer collectivement.
3 – Marie Gastini
L’Atelier d’été
Parisienne, Marie étudie à l’Académie des beaux-arts de Milan et à l’ENSAD. Elle travaille plusieurs années au studio prêt-à-porter femme de la maison Hermès en tant que styliste maille avant de se consacrer à sa pratique d’artiste plasticienne. Sa démarche puise dans les Arts décoratifs à travers le détournement d’objets textiles ou de pièces décoratives qui rendent compte du travail manuel.
L’Atelier d’été évoque le tableau de l’atelier méditerranéen d’un peintre, regorgeant de sa présence, malgré son absence, et de ses occupations. Des objets laissés çà et là procurent la sensation d’un temps suspendu : des pinceaux, des robes de chambre, un futon brodé…
4 – Pauline Labarthe
Abri-terranéen
Diplômée en architecture entre l’ENSA de Marseille et l’Instituto de Arquitetura de São Paulo, Pauline Labarthe est sensible aux questions écologiques et se spécialise dans les matériaux biosourcés comme le bois, la pierre et la terre. Des médiums qui invitent à l’évasion et où la réalité se fait poésie, tout en questionnant la fonction, la forme mais surtout la réversibilité des objets.
Abri-terranéen nous transporte dans un futur apocalyptique méditerranéen: une chambre enveloppée de voiles de bateau, des objets métalliques et une lumière rouge. Les éléments n’ont plus une seule vie mais une deuxième, une troisième et même une quatrième. La matière ne meurt jamais, elle se transforme; elle devient un jeu de malice et de réinterprétation pour explorer une multiplicité de fonctions. La réversibilité assure la durabilité.
5 – Magali Lamoureux et Joanne Riachi
Submergé.e.s
Joanne Riachi (Atelier Jori), originaire du Liban, architecte HMONP diplômée de l’ENSA Paris, et Magali Lamoureux (La Comète), née à Toulon, diplômée de l’ENSA Marseille, partagent les mêmes bureaux à Paris. Elles travaillent sur l’aménagement intérieur et la création de meubles, pour une démarche unifiée entre espace et objets, favorisant des lieux de convivialité.
Les designeuses ont toutes deux grandi avec la mer pour horizon, un environnement qui les a largement inspirées pour leur projet. Un endroit tempéré et sensoriel en bois, dont les nervures rappellent les reflets de l’eau, où des objets antiques issus de civilisations méditerranéennes agissent comme des fragments de notre inconscient et réveillent une identité enfouie dans la mémoire.
@atelierjori.architecture @lacometearchi
6 – Thomas Takada
La Villa des échos
Né à Shizuoka, au Japon, Thomas Takada a grandi aux États-Unis et est architecte HMONP diplômé de l’ENSA Paris-Belleville en 2022. À travers Takada Design Studio, il aspire à développer des projets en accord avec son éducation nomade et sa sensibilité pour l’art, l’architecture et l’écologie. La Villa des échos est un projet cherchant à combattre l’aliénation et la désorientation.
Autour de la Villa Noailles, Thomas Takada a ramassé des feuilles, des branches et des cailloux pour constituer des structures avec des profilés standardisés métalliques. Une démarche pour remédier aux processus mondialisés complexes qui rendent notre environnement physique abstrait.
7 – Malo Gagliardini
La Vie aquatique
Malo intègre les beaux-arts d’Angoulême, découvre la sculpture et poursuit ses études aux beaux-arts de Montpellier. Il se consacre à la réalisation de meubles et d’objets domestiques, avec un souci constant d’ergonomie. La Vie aquatique est une cuisine-laboratoire composée d’objets et de verreries, inscrite dans une architecture géométrique.
Tomettes ocre, touches de vert, objets en aluminium, toute l’iconographie du lieu invite à pénétrer dans un laboratoire fantasmagorique, à l’image du bateau du film du même nom de Wes Anderson. L’aluminium, mêlé aux formes organiques inspirées du monde marin, crée ainsi une poésie industrielle.
8 – Joseph Melka et Balthazar Auguste-Dormeuil
Spot 81
Joseph Melka a étudié l’architecture à l’université de Hong Kong et est diplômé de l’École d’architecture de Paris-Malaquais ainsi que de l’École d’architecture de Versailles. Balthazar Auguste-Dormeuil a étudié l’architecture à l’université Kyoto Seika et est diplômé de l’École d’architecture de Paris-Malaquais.
Ils créent ensemble JMBAD, un studio d’architecture, de design et de scénographie. SPOT transforme l’espace domestique en un rivage artificiel, qui évoque la Méditerranée à travers des dispositifs sensoriels, aussi étranges que familiers, en détournant les fonctions traditionnelles du mobilier.
@joseph.melka @balthazaraugustedormeuil
9 – Margaux Padrutt et Raphaëlle Lhuillier
Latcho Drom
Le duo d’architectes d’intérieur et designeuses étudie à l’école Camondo à Paris et crée Mimo, un studio qui cherche à imaginer et à instaurer un dialogue commun avec les acteurs locaux et les différentes disciplines (l’art, la géographie, les sciences) afin de concevoir de nouveaux récits pour donner une grille de lecture plus narrative permettant de redécouvrir l’espace.
Latcho Drom est une pièce aux allures de crypte. Des fragments de tissus et des éléments glanés dans la nature environnante s’y accumulent. Au centre, un foyer circulaire symbolise la famille et la rencontre, autour duquel se transmettent des histoires et des souvenirs d’autrefois.
10 – Margaux Dinam et Pierre Bourré
L’Agave et le Citronnier
Margaux travaille depuis son atelier, à Pantin. Elle est diplômée de l’école Estienne Paris et de l’ERG Bruxelles en narration spéculative. Sa pratique varie entre la réalisation de livres et d’illustrations végétales. Pierre est designer et vit à Paris. Formé à l’ENSCI-Les Ateliers Paris, il conçoit des aménagements.
L’Agave et le Citronnier est une rencontre entre l’industriel et le biologique : une installation matérialisant un espace dans lequel la chaleur est devenue suffocante, fait d’un dallage composé d’un grand dessin. Plusieurs histoires coexistent dans ce jardin d’hiver : celles d’un déracinement et d’une transformation profonde du lieu, et celle de la flore provençale en constante réinvention face au climat et à sa réalité actuelle.
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