Décoratrice et scénographe, Émilie Bonaventure réalisera en mars, pour la treizième fois, au PAD Paris (Art + Design), le stand de Jacques Lacoste, un galeriste avec qui elle a déjà conçu plus de quarante décors. C’est dans le quartier de la rue des Martyrs que son savoir-faire, qui marie styles et époques, s’est fait remarquer à la rentrée, avec trois lieux pour Rose Bakery et le restaurant Belle Maison (pour le chef Franck Baranger), une ode à la Méditerranée et à Gio Ponti.
Une couleur ?
Le vert céladon, la toute première couleur que j’ai utilisée pour une scénographie, à la galerie Jousse (2005). Je suis sensible à son aspect très « céramique ».
Une matière ?
La lumière. J’aime jouer avec la lumière, naturelle et artificielle, comme une matière.
Une pièce de la maison ?
La cuisine, à cause de mes origines méditerranéennes et parce que je suis fanatique de gastronomie.
Un designer ?
Michael Anastassiades que je suis depuis longtemps. En fait, depuis un miroir plié découvert en 2001 et que je n’ai pas pu m’offrir…
Un pièce de mobilier ?
J’adore le luminaire Liane de Jean Royère pour sa dimension organique. Mais c’est toujours l’assemblage de plusieurs pièces qui m’intéresse.
Un quartier à Paris ?
Autour de la rue des Martyrs, dans les IXe et XVIIIe arrondissements. J’aime le mélange des générations, célibataires et familles, hommes et femmes, mais aussi les bonnes initiatives. Ce quartier ressemble à un village corse.
Une ville ?
Arles, parce qu’elle réunit antique, classique, moderne et contemporain. D’une très grande beauté, elle ravit les amoureux d’histoire.
Un restaurant ?
Le Coucou, parfaitement exécuté par le duo Roman and Williams. Tout en retenue, juste, subtil, à la hauteur d’un souffle. Parfait.
Un hôtel ?
L’hôtel Krafft, à Bâle, qui a un air de pension de famille. Pas de motifs, peu de mobilier et une petite touche contemporaine.
Un photographe ?
Deux : Lucien Hervé et Stéphane Couturier, qui ont su magnifier l’architecture.
Un fleuriste ?
Wild at Heart, à Londres, une fleuriste que je connais depuis extrêmement longtemps et qui a ouvert un corner chez Liberty.
Une marque de mode ?
J’adore l’approche philosophique de Miuccia Prada et je me sens de plus en plus une femme Prada.
Un joaillier ?
Pascale Monvoisin et ses bijoux-talismans, parfaits pour moi qui suis superstitieuse.
Un bâtiment ?
Ceux de Philip Johnson et le palais Garnier… parce que je ne suis pas monolithique…