Qu’apporte la photo, par rapport à d’autres modes d’expression artistique ?
C’est une autre forme d’excursion, de poésie, qui laisse place à l’imagination. Elle parle à tout le monde de manière plus simple qu’une peinture ou une sculpture. Elle apporte une note décalée à une déco classique. C’est pourquoi on s’évertue à en placer dans nos réalisations, surtout dans les hôtels et de préférence des choses inédites.
Quel style de photos demandent vos clients lorsque vous en sélectionnez pour eux ?
Ils nous laissent carte blanche.
Faites-vous appel à des sociétés spécialisées pour le placement d’œuvres ?
Nous le faisons nous-mêmes, mais nous sollicitons parfois des agences ou à des galeries, comme Amélie Maison d’art.
Achetez-vous des photos pour vous ?
Oui, plutôt des diptyques et des triptyques.
La plus belle photo, selon vous ?
Celle qui devient un décor, comme les photos d’océan de Wolfgang Uhlig, qui est représenté par la galerie Lumas, aussi envoûtantes que des trompe-l’œil. On aime aussi les nus, les clairs-obscurs, la captation du quotidien…
Un ou une photographe de prédilection ?
Nan Goldin, Raymond Depardon, Anna Séraphie pour son travail décalé sur la mode, Romina Shama, Raphaël Dautigny pour sa série « Surf », Nicolas Anetson pour sa maîtrise de la lumière, son grain et avec lequel nous collaborons régulièrement. Il réalise en ce moment les photos de chantier de l’un de nos projets, un hôtel à Belleville. Il photographie des tags, des éléments de démolition, des portraits qui seront exposés dans l’hôtel.
Vous êtes plutôt noir et blanc ou couleur ?
Entre les deux, nous sommes pour les couleurs passées, les couleurs fanées…
Et si vous échangiez votre blouse d’architecte contre celle de photographe, quels sujets choisiriez-vous ?
La mer et des compétitions de surf (pour Dorothée), la beauté invisible, celle qui se cache dans les accumulations, dans les choses démolies, oubliées (pour Daphné)…
Fréquentez-vous les foires et les salons consacrés à la photographie ?
Plutôt les galeries, les musées comme le Jeu de paume ou encore Photo Docs, lors des Rencontres d’Arles.