De l’Art nouveau à l’Art déco : le parcours du maître verrier René Lalique

Maître verrier français, René Lalique a signé de nombreuses contributions décoratives qui ont embelli de verre l’architecture des années 1920 aux années 1930. Une exposition « René Lalique, architecte et décorateur », proposée par le musée portant son nom, met en lumière ce travail d’orfèvre.

Parmi les festivités célébrant le centenaire de l’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes de 1925, qui eut lieu à Paris, figure l’exposition « René Lalique, architecte et décorateur ». Organisée par le musée Lalique, elle souligne les nombreux apports du maître verrier dans l’architecture.


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L’architecte du verre

Bien que ses débuts, en tant que joaillier, l’aient plutôt associé à l’Art nouveau, ses interventions en 1925 révèlent son glissement vers l’Art déco naissant et son passage à un format bien plus grand que celui d’une broche ou d’un vase.

La fontaine du rond-point des Champs-Élysées, de René Lalique.
La fontaine du rond-point des Champs-Élysées, de René Lalique. DR

La scénographie, tout en bois, réalisée par l’Atelier Caravane, commence par de nombreuses photographies qui font revivre la grandeur des pavillons de l’Exposition internationale, ravivés par les décorations en verre de René Lalique. Bas-reliefs, panneaux, cascades lumineuses et fontaines majestueuses prouvent à quel point le carnet de commandes du maître verrier était chargé.

Grâce à sa créativité raffinée, il imagine toutes sortes de motifs, comme les pommes de pin qui, à la suite d’une commande publique de la Ville de Paris, orneront la fontaine du rond-point des Champs-Élysées en 1932, jusqu’en 1958.

Entre intime et grandiose

Si le succès le mène à l’aménagement de boutiques, de Paris à Philadelphie, en passant par Cannes, on découvre ici que René Lalique n’oublie pas pour autant les petits formats. En effet, il s’ingénie à proposer des systèmes décoratifs, composés de carreaux en verre, destinés aussi bien au mur qu’au sol ou à un plateau de table.

Bas-reliefs, panneaux, cascades lumineuses et fontaines majestueuses prouvent à quel point le carnet de commandes du maître verrier était chargé. Ici, le panneau « Athlètes ».
Bas-reliefs, panneaux, cascades lumineuses et fontaines majestueuses prouvent à quel point le carnet de commandes du maître verrier était chargé. Ici, le panneau « Athlètes ». Karine Faby - Collection privée

Derrière le décorateur se cache également un industriel avisé et un artisan avant-gardiste. Jusque-là l’exposition tient sur un équilibre entre les photos et les précieux modules en verre d’époque, permettant d’admirer de près le niveau de réalisation atteint par Lalique…

La dernière partie, qui traite des chantiers d’hôtels particuliers, se raconte, elle, en images. Il y a celui de René Lalique, auquel sa fille Suzanne a participé, puis, celui de Jacques Doucet, collectionneur mythique qui, dans les années 1920, commanda au verrier une porte entièrement décorée.

> « René Lalique, architecte et décorateur ». Au musée Lalique, rue du Hochberg, 67290 Wingen-surModer, jusqu’au 2 novembre. Musee-lalique.com


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