La marque suisse V-Zug a, elle, créé une Gourmet Academy au sein de son siège, avec quatre chefs qui conseillent les équipes, par exemple pour l’organisation d’événements ou de salons. Et pour accompagner son développement à l’international, V-Zug a choisi des ambassadeurs dans le monde entier. « Notre volonté n’est pas de nous implanter partout, mais de choisir les marchés les plus pertinents, explique Dieter Elmiger, directeur Grande Europe de V-Zug. Pour accompagner notre volonté d’être une marque lifestyle et premium, nous collaborons avec des chefs qui sont un relais d’expertise. » La marque a ouvert il y a quelques semaines, son propre restaurant, le V Dining. « V Dining est une extension de la marque, estime Ryan Clift. Les clients viennent expérimenter ma cuisine, mais ils comprennent aussi, en y mangeant, qu’un chef peut, comme eux, utiliser un équipement V-Zug. Pour moi qui suis ambassadeur de la marque depuis 2017, cette nouvelle aventure me permet d’apporter un plus, quelque chose de différent. »
En effet, être ambassadeur peut avoir un intérêt autre que financier : être plus visible, sortir de son quotidien et se frotter à une réalité différente. Une expérience vécue en 2017 par Nicolas Paciello, chef pâtissier du Prince de Galles. « Siemens m’a approché pour sa nouvelle gamme d’appareils connectés, raconte-t-il, en raison de mon parcours, mais aussi de ma double casquette de chef et d’influenceur sur les réseaux. Durant les quelques jours passés au sein de la Connected Gallery à Paris, où j’ai réalisé des animations culinaires, j’ai apprécié leurs produits autant que l’esprit d’entreprise. Je suis quelqu’un de curieux, qui aime tester de nouvelles recettes à la maison. J’ai publié un livre, créé une application… Ce type de challenge avec une marque de renom fait partie des choses dont j’ai besoin. »
Côté cuisinistes, on sait aussi apprécier le talent des chefs et s’appuyer sur leur légitimité et leur savoir-faire. En 2015, Frédéric Anton a travaillé avec Lapeyre à la conception d’une cuisine baptisée « Gastronome ». Un an de conception aura été nécessaire pour traduire en un modèle tout Inox l’univers et les habitudes de travail de ce chef triplement étoilé. Il y a quelques années, Perene a collaboré avec l’École de cuisine Alain Ducasse à Paris pour imaginer un espace aux accents professionnels, fonctionnant sur le principe de l’enchaînement des activités : découpage, lavage, préparation, cuisson et dressage. Quant au cuisiniste italien Scavolini, il a récemment demandé au chef italien Carlo Cracco d’imaginer une cuisine. « Mia » est fortement marquée par un caractère technologique : déshydrateur d’aliments, four pour le levage, machine de mise sous vide, hotte à aspiration professionnelle… Le chef a également apporté sa touche dans les matériaux utilisés, notamment pour un îlot en acier à zones de cuisson et de lavage intégrées.