L’actualité 2017 du designer Robert Stadler s’annonce chargée, entre l’exposition rétrospective organisée mi-mars au Lipsiusbau de Dresde par le musée des Arts décoratifs de la ville allemande, et le Noguchi Museum, à New York, qui l’invite un mois plus tard à confronter ses propres créations avec celles de l’artiste et designer japonais Isamu Noguchi (1904-1988). Bref, l’Autrichien a à peine eu le temps de lancer, en décembre dernier, Thewhatness.net.
Qu’est-ce que c’est ? Le designer polyglotte s’explique : « Il s’agit d’un terme anglo-saxon qui questionne la nature de l’objet, mais en affirme aussi la présence. » Le ton est donné, mais pas de panique, il s’agit en réalité d’une boutique en ligne qui propose pour la première fois de commander quelques-unes des créations les plus célèbres du Studio Robert Stadler, souvent décrites comme étant « à la frontière de l’art et du design ».
À côté du mobilier décoratif et fonctionnel dessiné pour les restaurants Corso (les luminaires Hatchlight et la chaise Thonet 107), à Paris, on trouvera donc sur l’e-shop des projets plus expérimentaux, comme ces bibelots en céramique dont la forme évoque des cheveux de bande dessinée et pouvant servir accessoirement de serre-livres. Le Pentaphone, un mobile géant réalisé en bois de palissandre, permet quant à lui aux utilisateurs de smartphones de se couper du monde.
De l’humour, Robert Stadler n’en manque pas, ce qui ajoute souvent à la dimension sociale et philosophique de ses créations. Ses mobiles baptisés #Mood, par exemple, composés de flèches qui partent dans toutes les directions, sont fabriqués dans le studio du designer, à Paris, et « pointent la confusion engendrée par les réseaux sociaux ».
Les connaisseurs pourront également commander sur le site des tirages de son installation lumineuse en forme de point d’interrogation qui avait fait sensation à l’intérieur de l’église Saint-Paul durant la Nuit blanche de 2007. De quoi donner un peu de hauteur à notre environnement domestique.