Cinq guides de Paris pour (re)découvrir la capitale

Les guides de voyage sur la capitale font leur mue au rayon des beaux livres. Éditions luxe, projets d’artistes ou pépite rétro… Inventaire non exhaustif des meilleurs ouvrages sur Paris.

On n’a jamais fini de découvrir la capitale. Preuve en est : l’essor des guides de Paris à destination des voyageurs de passage … et des Parisiens eux-mêmes.



1 – Paris vu par Louis Vuitton

Louis Vuitton a ouvert le bal dès les années 2000 avec la première édition du City guide sur Paris, repérable à sa couverture bleue pétrole. Depuis, le rayon ne cesse de s’étoffer. Trois illustrateurs occupent en ce moment les étals.

2 – Paris sur mesure

Pages du livre Le Carnet du Voyageur par Zoé de Las Cases
Pages du livre Le Carnet du Voyageur par Zoé de Las Cases Hachette

Zoé de Las Cases recense ses bonnes adresses avec « Le carnet du voyageur Paris » (Hachette), un carnet de voyage à personnaliser soi-même, où tout est dessiné à la main, y compris les textes.

Des classiques (les glaces Berthillon, À la mère de famille, Officine universelle Bully) sont mêlés à des haltes fétiches plus confidentielles (la papeterie Superéditions, le casse-croûte CheZaline).

3 – Paris d’antan

Couverture du livre Le Paris Merveilleux de Marin Montagut
Couverture du livre Le Paris Merveilleux de Marin Montagut Flammarion

Dans le même esprit, Marin Montagut a imaginé dès 2015 sous forme de carte « Bonjour Paris » (Flammarion),  « pour ne plus être un touriste à Paris », promet le créateur.

Il revient en 2021 avec «Le Paris merveilleux de Marin Montagut », un beau livre au charme suranné, répertoire d’ateliers et d’échoppes centenaires.

La décoration de chaque lieu vaut autant le détour que ce qu’il y a sur les étals, comme le marchand de couleurs Sennelier, l’Herboristerie de la place de Clichy, ou la Graineterie du marché d’Aligre.



4 – Paris se jette à l’eau

Couverture du livre Paris à la nage par Colombe et Marine Shneck
Couverture du livre Paris à la nage par Colombe et Marine Shneck My Little Paris

En librairie, on trouve aussi le brillant « Paris à la nage » (Allary et My Little Paris), une plongée dans l’univers des piscines de la capitale, imaginée par l’illustratrice Marine Schneck et sa sœur, l’écrivaine Colombe Schneck.

Cette dernière écrit : « Aller nager dans un autre quartier (ou dans une autre ville, dans un autre pays) c’est un voyage dans l’intimité de l’autre. Nous ne sommes plus en surface, touriste qui ne fait que regarder de loin, nous sommes à l’intérieur.»

Tarif, propreté, profondeur… Tout est passé au crible. Pas besoin d’être un grand sportif pour s’offrir l’ouvrage, d’abord parce que les bonnes tables avoisinantes sont repérées. Surtout, parce que c’est une véritable proposition de voyage architectural, des piscines classées comme celle de la Butte aux Cailles, jusqu’aux récentes pépites architecturales.

5 – Paris méconnu

Couverture du livre Ma Vie A Paris
Couverture du livre Ma Vie A Paris Astier de Villatte

De tous les guides de Paris, notre coup de cœur est réservé au si joliment intitulé « Ma vie à Paris », conçu par Ivan Pericoli et Benoît Astier de Villatte, les créateurs de la maison de céramique Astier de Villate.

La tranche est dorée, l’impression réalisée sur presses typographiques : le guide assume son côté nostalgique.

C’est à la fois un annuaire pratique – numéros d’un plombier, d’un masseur shiatsu, de pharmacies 24/24 – et une mine d’or de repères pointus, comme la boutique design Tsé Tsé ou les meilleurs recoins des Puces de Saint-Ouen.

Feuilleter « Ma vie à Paris », c’est aussi se laisser surprendre par une kyrielle d’endroits insoupçonnés, comme l’existence d’un club d’esperanto ou du marché du timbre et de la carte postale.

Ce guide fleure bon le Paris d’antan, où le bouche à oreille prime sur le bruit des réseaux sociaux. « Beaucoup des lieux dont nous parlons sont tenus par des personnes âgées, dont le savoir-faire disparaîtra certainement après eux. Nous aimons les choses fragiles,confiaient les créateurs dans un entretien accordé auMonde. Car, derrière cette fragilité, apparaît une certaine idée de la beauté. »