À regarder ses canapés plus funky les uns que les autres, qui pourrait croire que Bretz fête cette année ses 125 ans ? Pourtant, cela fait maintenant cinq générations que la marque allemande entretient son savoir-faire familial. Depuis octobre 2018, Carolin Kutzera a pris la suite de son père, Hartmut Bretz, et dirige la société aux côtés de son oncle, Norbert Bretz. Pour célébrer cet anniversaire, le fabricant propose le fauteuil Johann redessiné par la designer Dagmar Marsetz. Édité en cent exemplaires dans chacun de ses trois coloris traditionnels (Diamond Green, Copper et Turquoise) de son tissu italien exclusif. Il tient son nom du fondateur de l’entreprise, Johann Bretz, et évoque un modèle de 1957.
Courbes généreuses
Entre forme classique revisitée et look contemporain, Johann traduit à la perfection les deux facettes de la maison. « Nous sommes très fiers de cultiver cet aspect traditionnel du produit manufacturé dans notre usine de Gensingen (Hesse rhénane). Mais aussi de revendiquer notre côté “sauvage” et innovant », explique Carolin Kutzera. Marque de fabrique de Bretz, les lignes des assises sont courbes : « Peut-être parce que notre équipe de design est majoritairement féminine ou simplement parce que la rondeur est accueillante et confortable », poursuit la dirigeante. Des courbes que l’on retrouve en effet dans les nouveautés : le canapé Moonraft par Dagmar Marsetz, inspiré de l’espace, ou ED, de Pauline Junglas, un modèle flexible à composer comme un jeu de construction.
Bretz dans le monde
L’autre trait distinctif de la maison Bretz est l’usage omniprésent du textile, principalement le velours. « Nous n’utilisons plus le cuir pour des raisons éthiques, indique Carolin Kutzera. Selon nous, le tissu habille littéralement l’assise. Chaque client est libre de le choisir, comme il le ferait avec un vêtement. Quant au velours, c’est une matière résistante et très flatteuse pour les formes. » Avec ses quinze showrooms et ses deux cents partenaires dans le monde, Bretz séduit ; 40 % de son chiffre d’affaires est d’ailleurs réalisé à l’export. Boostée par la période post-confinement, l’entreprise vise un développement aux États-Unis, en Asie et fait même une percée en Scandinavie, « où les gens aiment aussi la couleur ».