1/ Le design est un jeu
En turc comme en iranien, tavla désigne le jeu de backgammon. Comme une réminiscence de ses origines perses, Lea Padovani, moitié du duo de designers Pool, a dessiné cette table pour revisiter la typologie de la table à jeu mais aussi l’art de la marqueterie. Ici, les deux nuances de noyer, l’une claire, l’autre foncée, délimitent un motif décliné en positif/négatif. Deux versions sont proposées, dont une à rallonges.
> Table Tavla, à partir de 1 800 €, Petite Friture.
2/ Un musée chez soi
S’il réédite des lampes phares signées Le Corbusier ou Mario Bellini, l’éditeur milanais Nemo fait aussi appel à nombre de designers émergents, comme Massimo Colagrande. Ancien assistant de Vincent Van Duysen, ce dernier a capitalisé sur l’expertise dans l’éclairage architectural de l’entité Nemo Studio pour proposer un parallélépipède d’acier dont le faisceau lumineux vient illuminer avec subtilité et précision un tableau, une sculpture, un objet décoratif…
> Lampe Plint, 417 €. Nemo.
3/ Table ou plongeoir ?
Parce qu’on aimerait pouvoir goûter toute l’année aux joies de la baignade, Maison Madeleine a créé une table basse qui reprend les codes esthétiques du bassin avec ses petits carreaux de céramique. Une piste qu’avait défrichée Marion Mailaender avec « Endless Summer » (2014) et que poursuit cette jeune maison d’édition, elle aussi marseillaise. Cinq coloris sont disponibles pour l’intérieur des niches et le piètement mais le bleu marine est sans conteste notre préféré.
> Table basse Oscar, 2 490 €, Maison Madeleine.
4/ Viennoiserie danoise
En 1962, le designer danois Illum Wikkelsø (1919-1999) décide de revisiter le fauteuil Chesterfield, en lui conférant un confort à 180° : quel que soit l’angle dans lequel on s’assoit, on trouve immédiatement la position optimale. Quand il découvre la forme de sa création, le nom s’impose de lui-même : Croissant ! Un trésor méconnu du design scandinave, que Gubi vient d’exhumer et fabrique dans le respect du dessin du maître.…
> Croissant Lounge Chair, à partir de 3 139 €. Gubi.
5/ Des fleurs sous la table
À Columbus (Indiana) se trouve l’une des maisons les plus remarquables du style moderniste américain. Dessinée par l’architecte Eero Saarinen, la Miller House (1957) a été aménagée par Alexander Girard, proche ami des Eames et génie de la couleur et du motif. Pour Xenia Miller, sa propriétaire, il dessine en 1977 une table basse en laiton dont le piètement tout en boucles vient adoucir les lignes rigoureuses du séjour. Une merveille de poésie que Vitra vient de rééditer en deux diamètres (60 et 80 cm), et en deux coloris plus sobres que ceux du modèle originel : anthracite et rouge brique.
> Table Flower, 599 € ou 699 €. Vitra.
6/ Bibliothèque de bibliothèque
En 2001, l’architecte Toyo Ito, futur Pritzker Prize, dessine au Japon la médiathèque de Sendai, un spectaculaire bâtiment dont les parois vitrés laissent deviner les lignes brisées de la structure, légère et d’aspect fragile. Dans un spectaculaire changement d’échelle, il vient d’adapter ce concept architectural à une bibliothèque. Ses six plateaux en verre ou aluminium poli sont soutenus par des jambes en bois d’aulne ou de noyer canaletto.
> Bibliothèque Sendai, à partir de 5800 €. Casamania.
7/ Hipster’s Paradise
Lindsey Adelman fait partie des pionniers de la nouvelle vague du design US, celle des « makers » qui fabriquent dans leurs ateliers des pièces quasi uniques. Spécialisée dans les objets lumineux, elle vient de lever le voile sur une toute nouvelle collection baptisée « Paradise ». Le verre texturé y est associé à des chaînes de laiton dans de suspensions poétiques et organiques dont Lindsey Adelman a le secret.
> Lustre Paradise Lindsey Adelman, prix selon configuration. Disponible sur le site de Lindsey Adelman.