Le plus beau parc de Berlin ?
Tiergarten, véritable forêt en plein centre-ville, avec ses arbres centenaires, ses lacs cachés et ses sentiers réservés aux joggeurs.
Votre saison préférée à Berlin ?
L’été, quand la température monte très haut. Tout le monde profite des cafés, des parcs et de la vie nocturne.
Si Berlin était une couleur ?
Jaune fluo : forte, directe, mais aussi positive et pleine d’énergie.
Un parfum ?
Un mélange de sable mouillé et de forêt, celle qui entoure la ville.
Une chanson ?
Berlin, de la diva allemande Hildegard Knef. Dans cet hommage très personnel à sa ville d’origine, elle explique toutes les contradictions et les frictions qui traversent la capitale : sa beauté, son histoire, sa rudesse et un certain laissez-faire qui permet à chacun de s’accomplir.
Quel est votre quartier favori ?
Mitte. Les petites rues du Scheunenviertel sont comme un village cosmopolite. Beaucoup de mes amis y vivent et mes enfants y sont inscrits dans une école internationale, car je veux qu’ils s’imprègnent de son atmosphère d’ouverture. J’apprécie ses décors urbains fabuleux comme la Gendarmenmarkt ou Unter den Linden, sans oublier la folie architecturale de l’Alexanderplatz, où se matérialise la tension sociale.
Une ville alternative ?
Milan, Rome, Barcelone, Nice… Toutes les villes du pourtour méditerranéen et du sud de l’Europe !
Quelle personnalité contemporaine symbolise le mieux Berlin ?
Mon ami le designer Rafael Horzon. Il a créé une boutique de mobilier, mais aussi écrit un opéra, développé une nouvelle langue allemande et fondé une agence qui vous aide à divorcer (théoriquement…). Je pense aussi au galeriste Johann König qui a reconverti une église brutaliste des années 60 en une sublime galerie. Deux personnes typiques de Berlin. Elles font les choses complètement différemment des autres, avec un esprit très vif.
Où vous sentez-vous le mieux ?
Sur Kollwitzstraße, où je vis, l’une des plus belles rues de la ville : une large allée avec de nombreux arbres et de jolis cafés, calme mais proche de l’énergie de la cité…
Votre cantine ?
Muret La Barba, un restaurant italien au croisement de Steinstraße et Rosenthalerstraße, à Mitte.
Qu’est-ce qui vous embête à Berlin ?
L’architecture catastrophique de ces vingt dernières années… Évidemment, il y a des exceptions comme les belles réalisations de David Chipperfield, Brandlhuber ou Kuehn Malvezzi, mais le bâtiment de bureaux moyen est systématiquement une boîte avec de minces fenêtres verticales : la matérialisation de la rigidité allemande associée au pur intérêt commercial. Installez-vous devant le Kanzleramt (la Chancellerie fédérale) et regardez en direction de la Hauptbahnhof (la gare centrale) les bâtiments récents adjacents de Humboldthafen (le bassin du port), vous comprendrez. La qualité et la liberté des bâtiments londoniens me manquent.
Votre dernière découverte ?
Le magnifique restaurant situé sur le toit du Soho House Berlin.
Un objet typique de la ville ?
Tout ce qui vient de la boutique de mon ami Andreas Murkudis. Son concept-store à Potsdamer Straße concentre l’ADN de la ville.
Votre vue favorite ?
Depuis le sommet de la colline Teufelsberg, dans la forêt de Grunewald. Créée à partir de débris de maisons détruites pendant la Seconde Guerre mondiale, elle est devenue l’un des principaux spots des Berlinois pour se détendre ou pique-niquer.
Votre musée préféré ?
La Neue Nationalgalerie de Ludwig Mies van der Rohe. Cela peut paraître étrange de montrer des collections au sous-sol d’un grand cube de verre. Finalement, cet agencement offre tellement de possibilités qu’il se révèle le meilleur musée de la ville.
Une nouvelle adresse ?
Heide’s, un petit deli sur Rykestraße : bonnes pâtes et succulents pancakes au mascarpone.
Currywurst ou kebab ?
Currywurst (saucisse au curry) : le dimanche matin, sur le marché de la Kollwitzplatz, une version agrémentée de truffe fraîche !
Berlinerweisse (bière) ou Jagermeister (liqueur de plantes) ?
Plutôt du vin. Je suis originaire d’une région viticole du sud de l’Allemagne.
Le monde envie à Berlin…
…d’avoir pu commencer quelque chose en 1989. Cela a fait de Berlin l’incarnation de l’esprit start-up avant même que ce mot n’existe.