Avec « Homemade », les designers créent de chez eux pour la bonne cause

Spécialisée dans le design et les arts décoratifs français, la galerie « En attendant les barbares » vient de dévoiler la collection « Homemade ». Les bénéfices de cette série de pièces conçues et réalisées par huit designers confinés seront reversés à une œuvre caritative.

Si le confinement a été synonyme de paralysie pour beaucoup, certains ont décidé de transformer cette assignation à résidence en un acte créatif, à l’exemple de huit designers représentés par la galerie En attendant les barbares. A l’appel de sa fondatrice, Agnès Standish-Kentish, ils ont tous exploité et sublimé les moyens à leur disposition pour imaginer les pièces de la collection « Homemade », entièrement conçue et réalisée depuis chez eux.

Karen Swami signe quatre pièces au sein de la collection « Homemade », dont ce vase et ce miroir en grès émaillé.
Karen Swami signe quatre pièces au sein de la collection « Homemade », dont ce vase et ce miroir en grès émaillé. DR

Forcément unique, chaque pièce fait l’objet d’une vente caritative au profit de la Fondation de l’Armée du Salut. Une initiative qui réunit les plus fidèles partenaires de la galerie parisienne, comme ses toutes nouvelles recrues. Invitée à exposer pour la première fois dans son espace de Saint-Germain-des-Prés, lors d’une exposition rendant hommage à Diego Giacometti et finalement repoussée face à la crise actuelle, Karen Swami signe par exemple une série de vases et de miroirs réalisée depuis son atelier parisien.

Lampadaire de Christian Ghion et applique en céramique et feuilles d’or d’Eric Robin.
Lampadaire de Christian Ghion et applique en céramique et feuilles d’or d’Eric Robin. DR

Confiné à quelques arrondissements de la céramiste, Christian Ghion, habitué à multiplier les casquettes et les collaborations de renom, s’est cette fois concentré sur une lampe et un lampadaire en branchages habillés d’une patine dorée. Dans une veine légèrement plus surréaliste, mais toujours aussi organique, Eric Robin, son ancien assistant, dévoile quant à lui une applique parée des mêmes reflets.

A gauche : Lampe en papier paraffiné, habillée d’un motif réalisé à la gouache par Mathilde Brétillot. A droite : Lampe en plâtre sur une armature en bois de François Mascarello.
A gauche : Lampe en papier paraffiné, habillée d’un motif réalisé à la gouache par Mathilde Brétillot. A droite : Lampe en plâtre sur une armature en bois de François Mascarello. DR

Les luminaires sont clairement à l’honneur au sein de la collection : des lampes en papier de Mathilde Brétillot à celle en plâtre sculptée par François Mascarello, en passant par un modèle d’Eric Jourdan qui joue avec la translucidité du carton et les variations de la lumière grâce à une partie amovible. Exposé par la galerie depuis 1990, Eric Schmitt a, lui, profité de cet « étrange temps suspendu » pour réaliser une lampe en fer et métal rouillé, en parfait contraste avec la douceur des lampes de Philippine Lemaire, entièrement faites de cuir.

Lampe en carton et bois découpé d’Eric Jourdan et lampe en divers matériaux de récupération d’Eric Schmitt.
Lampe en carton et bois découpé d’Eric Jourdan et lampe en divers matériaux de récupération d’Eric Schmitt. DR

Pour se procurer la quinzaine de pièces, rendez-vous sur le site de la galerie où le catalogue de la collection « Homemade » est entièrement consultable. De quoi raviver son intérieur tout en faisant une bonne action, dans la lignée de la vente « Desing x Life », actuellement organisée au profit de la Fondation de l’Assistance Publique.

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