Du potager à l’oreiller : ces auberges où tout a bon goût

Elles sont planquées en pleine nature, leur cuisine tutoie le sublime, et leurs chambres invitent à l’abandon. Bienvenue dans les nouvelles auberges, épicuriennes et écoresponsables, où l’on vient goûter, respirer… et rester.

On s’échange ces adresses d’auberges en toute discrétion. Et pour cause : dans ces paradis retrouvés nichés en pleine nature, on se régale d’une cuisine élaborée, de saison, confectionnée à partir des potagers avoisinants, et on reste dormir pour prolonger l’expérience.


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Refuge des gourmets

Depuis les Maisons de Bricourt, du chef étoilé Olivier Roellinger, en Bretagne, et la construction de sa Ferme du Vent en 2016, pionnière en la matière, les auberges essaiment partout en France. Des adresses qui offrent une expérience complète, avec pour mantra « Surtout, rien d’ostentatoire ».

Jessica Schein et Thomas Benady ont créé l’Auberge Sauvage dans un ancien presbytère du XVIe siècle où il est possible de venir goûter la cuisine de Thomas, végétale et iodée. Dans la salle du restaurant comme dans les quelques chambres disponibles, le bois et les teintes lumineuses sont à l’honneur.
Jessica Schein et Thomas Benady ont créé l’Auberge Sauvage dans un ancien presbytère du XVIe siècle où il est possible de venir goûter la cuisine de Thomas, végétale et iodée. Dans la salle du restaurant comme dans les quelques chambres disponibles, le bois et les teintes lumineuses sont à l’honneur. Anne-Claire Héraud

À l’Auberge Sauvage, ouverte en Normandie par Jessica Schein, en salle, et Thomas Benady, chef cuisinier, on prône le minimalisme. Bois, pierre et tissus naturels sont à l’honneur et forment un écosystème avec les valeurs de la maison : « À Paris (où le chef exerçait auparavant, NDLR), il était difficile de construire une bulle dans laquelle les gens lâcheraient prise pour pouvoir vivre un moment ressourçant. Cette idée germait depuis longtemps, et l’auberge s’est imposée naturellement à nous. »

À table, c’est la nature sauvage qui domine l’assiette et raconte l’histoire de la baie du Mont-Saint-Michel. Fermentations, vinaigres, salaisons, confitures, tout y est fait maison. À Livron-sur-Drôme, aussi, on sublime le terroir : au pied des monts du Brézème, c’est également un couple qui reçoit dans son hôtel-restaurant Garenne. Généreux, authentique, les mêmes qualificatifs reviennent. Quant à la cuisine du chef Teddy Bidaux, elle mérite attention et appréciation.

La serre de jardin en verre du potager, qui alimente le restaurant Le Doyenné, établi dans la grange, dont la charpente a entièrement été démontée pour être assainie avant l’installation d’une grande verrière.
La serre de jardin en verre du potager, qui alimente le restaurant Le Doyenné, établi dans la grange, dont la charpente a entièrement été démontée pour être assainie avant l’installation d’une grande verrière. DR

Dans cette tendance du retour à la terre, l’Auberge de la Roche, tenue par le couple Mickaëlle Chabat et Louis-Philippe Riel, propose une cuisine brute ainsi que deux chambres et trois suites avec vue sur le Mercantour. Un esprit refuge pensé et construit par le couple, qui a réhabilité de ses mains cette bâtisse.

À 36 kilomètres de Paris, le duo de chefs James Henry et Shaun Kelly est aussi parti de zéro. Avec l’aide des agences Ciguë et 1024, les anciennes écuries du domaine du château de Saint-Vrain ont été transformées en un restaurant, Le Doyenné, ainsi que dix chambres et une suite. Une construction réfléchie pendant six ans, respectueuse de l’environnement et réalisée par les artisans locaux, en accord avec une table farm to table, de la ferme attenante à l’assiette. Qui dit mieux?

> Aubergesauvage.fr / Garenne.net / Laubergedelaroche.com / Ledoyennerestaurant.com


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