Au Havre, Philippe de Gobert propose une illusion architecturale

Le photographe bruxellois Philippe De Gobert fait l’objet d’une exposition monographique au musée d’art moderne André Malraux, au Havre. Une occasion de découvrir son univers fascinant, mêlant illusion et architecture.

« Du merveilleux en architecture au conte photographique. » : c’est sous ce titre poétique que Philippe De Gobert expose son travail dans le cadre de la manifestation artistique « Un été au Havre », qui interroge pour sa cinquième édition l’illusion, la disparition, la transformation, le vrai et le faux. Des thématiques qui font pleinement écho à « l’état d’esprit dans lequel nous sommes, du fait de la pandémie », selon Jean Blaise, directeur artistique de l’événement.

Un regard sur la ville du Havre

Depuis l’inscription du Havre sur la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco (2005), le MuMa invite des artistes français et étrangers à porter leur regard sur la ville reconstruite par Auguste Perret. « Mes photographies ne cherchent pas à être une simulation de la réalité, mais plutôt une évocation poétique du Havre, du moins l’impression que j’en ai gardée et qui se mélange à mon imaginaire », résume le photographe belge passionné d’architecture, qui a découvert la ville normande au printemps 2018.

Ttirage numérique,  dimension : 104 x 138 cm ©Adagp, Paris 2021. Dans la ville normande reconstruite après-guerre par Auguste Perret, jeu d’échelles d’un artiste plasticien qui photographie les maquettes des bâtiments qu’il réalise« pour en comprendrele fonctionnement ».
Ttirage numérique,  dimension : 104 x 138 cm ©Adagp, Paris 2021. Dans la ville normande reconstruite après-guerre par Auguste Perret, jeu d’échelles d’un artiste plasticien qui photographie les maquettes des bâtiments qu’il réalise« pour en comprendre
le fonctionnement »
. Philippe de Gobert

Le travail de Philippe De Gobert

Photographe ? Oui, mais pas seulement. Pour produire ses œuvres, Philippe De Gobert fabrique d’abord des maquettes, ici inspirées par le paysage urbain du Havre, selon un processus caractéristique de son travail: « Génétiquement programmé pour être peintre, j’ai très tôt choisi la photographie comme métier de survie : le moins éloigné de mes préoccupations. L’œuvre de Kurt Schwitters m’a fait abandonner les gouaches pour assembler divers matériaux et objets; découvrant la troisième dimension, j’ai un temps été sculpteur, puis je me suis mis à reconstruire à échelle réduite mon univers de prédilection: les Artists’ Rooms. Elles sont devenues les “modèles”, au sens pictural du terme, de mes photographies et depuis je les construis à cette fin. »

Images de l’extérieur, mais aussi prises depuis l’intérieur de ces maquettes… une démarche qui donne lieu à des tirages grand format renouant avec la grande échelle, après la miniaturisation. Rendez-vous au MuMa, cet été, pour découvrir in situ la vision imaginaire du Havre et l’univers singulier de Philippe De Gobert.

> « Philippe De Gobert. Du merveilleux en architecture au conte photographique ». Au musée d’art moderne André Malraux (MuMa), jusqu’au 7 novembre. Muma-lehavre.fr

Tirage numérique, dimension : 104 x 88 cm© Adagp, Paris 2021
Tirage numérique, dimension : 104 x 88 cm© Adagp, Paris 2021 Philippe de Gobert
Tirage numérique, dimension : 79 x 120 cm ©Adagp, Paris 2021
Tirage numérique, dimension : 79 x 120 cm ©Adagp, Paris 2021 Philippe de Gobert