Matière à penser et à s’émouvoir, l’œuvre d’art s’épanouit au contact de ceux qui la considèrent. Loin des cimaises muséales impersonnelles et de l’intimidant « White Cube » des galeries d’art, elle trouve un refuge privilégié dans l’intimité de nos intérieurs. C’est d’abord ici, au plus près de nous, que s’instaure le dialogue silencieux qui fait la magie des œuvres que l’on aime.
Retour à l’essentiel avec l’esthétique Wabi-Sabi
Les intérieurs inspirés de la philosophie japonaise Wabi-Sabi sont une ode à la simplicité et à l’introspection. Ces espaces épurés et lumineux sont ainsi peuplés d’objets triés sur le volet, chéris pour leur authenticité. Ici, pas d’impératifs, mais un penchant affirmé pour les créations artisanales, les matières naturelles imparfaites et les stigmates du temps qui passe.
En réponse à cet environnement sobrement animé, une œuvre telle que Noces Blanches de la céramiste Fabienne Auzolle vient créer l’étonnement. Comme une fenêtre sur la mer, on aime s’asseoir chaque jour face à elle et entamer un voyage immobile, laissant divaguer notre regard à travers ses reliefs sinueux. Faussement monochrome et subtilement asymétrique, ce grand tondo surprend cependant par son harmonie. Constitué d’une multitude de délicates pampilles, il révèle patiemment ses mystères aux spectateurs contemplatifs.
Une invitation à la méditation dans l’esprit Wabi-Sabi que l’on retrouve aussi en filigrane dans l’œuvre de l’artiste croate Mario Kolaric, Fragment 66. L’utilisation du papier résonne comme un clin d’œil au Japon. Sur ce support aux belles aspérités se déploie un dessin d’apparence géométrique. D’apparence seulement puisque les aléas du trait dévoilent le travail appliqué de la main. Onirique et discrète, cette œuvre témoigne d’un état émotionnel fugace. Rencontrée ici ou là, elle brise calmement la monotonie du quotidien.
Ailleurs, une composition géométrique aux couleurs minérales semble résumer l’essence même de l’esthétique Wabi-Sabi. Avec Ideas Series (Eclipse IV), l’artiste britannique Jeremy Annear, décline les effets de matière.
Entre harmonie et déséquilibre, cette petite huile abstraite attire immanquablement l’œil et surprend de plus par son élégante originalité.
Le néo Art déco, hommage très contemporain à un courant centenaire
Aussi intemporel qu’actuel, l’Art déco investit nos demeures de ses velours, ses éclats dorés, ses couleurs profondes et ses rondeurs. Raffinés et harmonieux, les intérieurs Art déco évoquent souvent de confortables boudoirs, un brin opulents, mais toujours ordonnés. Véritables écrins pour objets de caractère, ils accueillent en fait mieux que tout autre vos coups de cœur les plus fous.
Les murs bleu nuit ou vert forêt servent de toile de fond à un décor aux accents de cabinet de curiosité. Ici, un Bougeoir aux cuillères du célèbre Arman rencontre une sérigraphie de l’artiste américain Chuck Sperry. Ces deux œuvres décalées réveillent ainsi un intérieur peut-être un peu trop sérieux.
La première, pied de nez plein d’humour au matérialisme ambiant, apporte d’abord à l’ensemble une touche d’or très Art déco. La seconde, librement inspirée des affiches du pragois Alfons Mucha, réactualise l’Art nouveau de façon très rock’n’roll, colorée et exubérante.
Comme un écho malicieux au classicisme des lieux, une sculpture de l’artiste italien Luca Izzo prend enfin place sur une étagère ou un guéridon. Dénommée Introspection, cette œuvre détourne les codes de la statuaire antique. Véritable invitation à la méditation, ce David (ou peut-être cet Apollon) contemple, impassible, le vide de son propre buste. Une pièce discrète, mais cependant pleine de force qui anime le décor d’un soupçon de dramaturgie.
Revival Seventies, un clin d’œil au meilleur des années 1970
Synonymes de liberté, les années 1970 évoquent un univers tendrement hippie, conjuguant artifices vitaminés et matières naturelles. À l’orange et au jaune moutarde répondent le marron et le rouge terracotta. Sur les murs, les motifs géométriques psychédéliques rencontrent les macramés les plus bohèmes. De toutes parts, les matériaux synthétiques se mêlent au bois, au bambou et au rotin. Ici trône un superbe canapé Togo de Michel Ducaroy, là un incroyable « fauteuil paon » délicieusement vintage.
S’ils se veulent plus sobres que leurs aïeux, les intérieurs inspirés des années 1970 restent pourtant propices à toutes les excentricités et se parent des œuvres d’art les plus racées. Ci-dessous, une Pink composition mouvante et vibrante de l’icône de l’Op Art, Victor Vasarely, exerce sur nous son remarquable effet hypnotique.
Memories, une édition détonnante de l’artiste chilienne Fabiola Morcillo, s’inscrit dans l’espace comme une mise en abîme colorée et énigmatique.
Plus loin, l’œuvre Dove Geometric Blanc du renommé Shepard Fairey (dit Obey) irradie l’espace. Cette sérigraphie sonne en effet comme un hommage aux années 1970.
S’y rencontrent une colombe, symbole de paix et de liberté, des motifs géométriques très seventies et un rouge tonique, également caractéristique de la période. Véritable manifeste, cette œuvre insuffle donc une dose de fougue et de fraîcheur aux plus timides des intérieurs.
Artsper décloisonne l’univers de l’art
Mystérieuses, harmonieuses, malicieuses ou encore décalées, les pépites révélées par Artsper s’inscrivent en fait naturellement dans nos intérieurs contemporains. Marketplace en ligne, Artsper rassemble plus de 130 000 œuvres d’art, commercialisées par plus de 1 500 galeries internationales, des plus avant-gardistes aux plus prestigieuses. Ainsi, Artsper rend accessible l’achat d’art pour le plus grand plaisir des néophytes qui souhaitent ainsi apposer une touche d’art contemporain dans leur environnement quotidien.
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