Pièces phares du dernier salon de Milan, notamment grâce à la collection Yanzi de Neri & Hu, les nouveautés Artemide sont désormais disponibles et exposées dans les 55 showrooms internationaux de l’éditeur de luminaires. La maison italienne a travaillé avec les plus grands studios d’architecture pour développer trois collections signées BIG, Foster + Partners et Herzog & de Meuron. Excusez du peu…
Avec Alphabet of Light, les architectes du Bjarke Ingels Group révolutionnent les systèmes de lettrages lumineux. Déclinées sous toutes les formes depuis les caractères Vegaz de Seletti, les lettres se modulent pour la première fois grâce à cinq éléments, trois linéaires et deux circulaires, conçus pour s’assembler et dessiner un alphabet complet.
Reliés par des jonctions translucides pratiquement invisibles, les éléments offrent ainsi la possibilité de coupler l’écriture à une infinité de signes graphiques et de structures lumineuses. Simples ou complexes, droites ou curvilignes, les installations sur-mesure s’adaptent à l’architecture et l’usage des espaces pour composer ce que BIG appelle « un véritable langage lumineux », qu’il soit abstrait , typographique… voire les deux !
Depuis 1980, Foster + Partners possède sa propre équipe dédiée au design industriel. Outre sa collection de vaisselle tout juste dévoilée pour le Danois Stelton, l’agence de Norman Foster démontre à nouveau son expertise avec Orsa, une suspension dont la source d’éclairage disparaît derrière un disque réfléchissant qui semblerait presque léviter.
Suspendu à une tige d’aluminium légèrement évasée afin d’accueillir une LED, l’abat-jour en verre moulé diffuse une lumière douce et uniforme qui joue sur la transparence et les réflexions. Un design aussi fonctionnel que minimal, disponible en version individuelle ou par grappe de trois ou cinq éléments, dont la hauteur varie pour composer des lustres aux allures de nébuleuses.
Dessinées pour l’extension d’un musée de Colmar éponyme, les suspensions Unterlinden, imaginées en 2014 par Jacques Herzog et Pierre de Meuron, se déclinent en une lampe de table, cette fois conçue pour la Fondation Feltrinelli à Milan, que les starchitectes ont inauguré l’an passé.
Fidèle aux stries et à la patine vieillie de l’abat-jour d’origine, fabriqué en aluminium ou laiton, le nouveau modèle profite d’un pied en métal plié, longiligne et discret pour mieux souligner la force et la singularité de son diffuseur. Une harmonie subtile, associée à la technologie d’une lentille en polymère, étudiée pour concentrer le faisceau de lumière.
Reste maintenant à savoir si l’une des trois collections connaîtra le même succès que la Tolomeo, la lampe la plus vendue au monde dont Artemide a célébré les 30 ans en 2017.