Fondée au mois de novembre dernier par Legnatec et Hirata Chair, deux fabricants japonais spécialisés dans le travail du bois depuis les années 1960, la marque Ariake a convié sept designers venus d’Asie, d’Amérique du Nord et de Scandinavie à concevoir « A Quiet Reflection », sa collection inaugurale « inspirée à la fois par la spiritualité de la culture japonaise et la vie urbaine ».
Avec Saga, le studio Anderssen & Voll livre une chaise et un tabouret aux proportions généreuses, dont les finitions brutes ou teintées à l’encre de Chine s’exportent jusque sur les « pliages » des tables Paperwood, également conçues par ce duo basé en Norvège depuis 2009.
Influencés par Børge Mogensen et son Spoke-Back Sofa (1945), les Danois de Norm Architects se sont associés aux Brésiliens du studio Mk27 pour revisiter l’art du tatami et celui des constructions en bambou avec les assises Braids, cadrées par un dossier à claire-voies et des accoudoirs au tressage linéaire.
Basé à New York et Singapour, le designer Gabriel Tan décline quant à lui la légèreté de ses structures entre un paravent minimaliste et un meuble aux allures de pagode, supporté par des pieds légèrement évasés pour un « résultat à la fois poétique et structurel ».
Bien plus massive, l’armoire Aizome, de la Canadienne Zoe Mowat, joue sur les dégradés subtils entre deux nuances d’indigo, rehaussées par une fine épaisseur de rouge afin de reconstituer une palette typiquement japonaise qui vient également encadrer ses miroirs muraux.
Adepte d’un « design honnête », soit « simple et raffiné », le Tokyoïte Keiji Ashizawa montre son goût pour l’épure avec la table, le bureaux et le banc Sagyo tandis que Shin Azumi compose librement son porte-manteau Elements pour façonner une « sculpture fonctionnelle » à observer sous tous les angles.
Enfin, l’armoire Kumiko, signée Staffan Holm, tire son nom des écrans habituellement utilisés au Japon pour diviser l’espace. Verticales et horizontales, fixes et coulissantes, les successions de lattes dessinent ici des filtres dont la trame projette des ombres le soir venu grâce à un éclairage intégré au meuble. Une réinterprétation libre de la tradition, à l’image du reste de cette collection.