Occupant 4 270 hectares, dont un tiers planté d’espaces verts, Angers ville durable doit, dans ses aménagements, composer avec son patrimoine et un paysage typé aux reflets verts et bleus. Les intentions écologiques louables prennent forme, mais petit à petit. Une vraie révolution en douceur.
En pleine mutation
Néanmoins, ici aussi, la transition écologique se met en place. « 75 % du budget y sont affectés », précise Corinne Bouchoux, vice-présidente d’Angers Loire Métropole, chargée de cette opération sensible. La métropole a même mis au point, en 2016, une politique globale dont les actions se subdivisent selon les compétences des secteurs concernés. Il y a eu des tâtonnements, dont ce projet de centre de traitement des déchets abandonné à cause de son coût astronomique. « Ce fiasco nous a permis de réfléchir et de passer à la consultation citoyenne. Nous avons même dégagé un budget participatif spécifique », explique la vice-présidente. Du vote ont surgi 135 suggestions, dont 54 devraient être mises en œuvre à l’échelle de l’agglomération. « En cours, il y a le prolongement de la ligne de tramway électrique existante et les chantiers de la deuxième et de la troisième lignes (275 M€) qui vont réorganiser la ville en reliant tous les quartiers », dévoile la responsable.
Un révolution en matière d’innovation
Un plan vélo a aussi été voté en 2019 (4 M€) afin de créer des pistes cyclables. « De plus, un cahier des charges architectural invite aux bonnes pratiques comme le réemploi des bâtiments (lire aussi p.128) ou la récupération d’éléments anciens, dont a d’ailleurs bénéficié l’ancienne caserne de pompiers réhabilitée. » Un plan de rénovation va, en outre, impacter positivement les quartiers prioritaires de Belle-Beille et de Monplaisir, qui deviendront autonomes en énergie. « Nous devons détruire certains bâtiments impossibles à restaurer, reconstruire et réhabiliter l’école. Tout cela coûte très cher, donc nous améliorons les choses petit à petit. Nous souhaitons aussi récupérer les eaux de pluie… », précise la vice-présidente.
Une révolution verte qui se fait en douceur au sein d’Angers, mais sur des terrains très variés : avec des bus fonctionnant au biogaz, un plan alimentaire basé sur une zone horticole en circuit court, une cuisine centrale bio et locale pour les écoles et la récupération des invendus sur les marchés. Enfin, la connectivité avance (environ 150 M€) : l’éclairage urbain est réglé par informatique, de même que l’eau nécessaire à l’arrosage des parcs pour une meilleure optimisation.
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