Un quartier ?
La Plaine Monceau où jusqu’au cœur du parc plane encore l’esprit de Camondo. Un quartier loin d’être classique et qui recèle bien des mystères. Il n’y a pas de charme sans fantômes. On peut y retrouver les tout premiers hôtels particuliers de Paris.
Un hôtel ?
L’hôtel Hoshinoya, dans la mythique forêt de Karuizawa (Japon), baigné de modernité et de lumière. Entouré de torrents magiques et d’une eau volcanique qui sculpte le meilleur whisky du monde. J’y suis, en esprit, dès que je lis Éloge de l’ombre de Jun’ichirô Tanizaki.
Un artiste ?
Francis Bacon, évidemment, initialement jeune décorateur à Dublin, il sublime le nu et l’espace. Pour son génie de coloriste et ses triptyques, pour son vocabulaire dans l’espace intérieur. Les éléments d’architecture deviennent corporels, de l’interrupteur à l’ampoule, de la robinetterie à la tuyauterie, de l’escalier à la fenêtre…
Un fleuriste ?
Jeff Leatham. Pour son travail de directeur artistique au Four Seasons Hotel George V Paris, l’une des adresses mythiques de la capitale, où il fait de la fleur une partenaire éphémère de l’architecture. En regardant ses compositions, je redécouvre le meuble qu’ils ornent.
Une boutique ?
Bape, premier concept-store (1993) de Nigo, en plein cœur de Shibuya, quartier branché de Tokyo. Sa modernité renverse tous les codes. Plus aucune frontière entre les arts de vivre. Au contraire, une explosion de liberté. Un exemple de réussite urbaine.
Un créateur de mode ?
Yves Saint Laurent, après sa redécouverte des couleurs à Marrakech, ses matières, ses mélanges et pour son amour inconditionnel de Paris et de la femme.
Un architecte et/ou un bâtiment ?
Frank Gehry et le Guggenheim de Bilbao, pour sa liberté de création et son charme inégalé.