Ces qualités sont bien mises en évidence dans cet appartement de 230 m2 situé au dernier étage d’un immeuble haussmannien proche du parc Monceau. Pour Charlotte Macaux Perelman, l’espace offrait de nombreux avantages, dont sa luminosité exceptionnelle. Il bénéficie de douze fenêtres qui offrent des vues spectaculaires sur les toits de Paris. « On a un peu l’impression d’être dans les nuages », affirme-t-elle. L’appartement n’avait pas été rénové depuis plus de quarante-cinq ans. Aucun élément de grande valeur architecturale méritant d’être conservé, Charlotte a décidé de tout casser et de créer une légère courbe entre les murs et les plafonds, à la place de corniches plus traditionnelles. « C’est un détail minimaliste, qui accroche la lumière de façon assez incroyable », précise-t-elle.
La distribution des différentes pièces a aussi été complètement revue, avec une attention particulière donnée à la création de perspectives fortes. Les portes de chaque côté du couloir sont parfaitement alignées et la cuisine dînatoire n’est séparée du salon que par de simples panneaux coulissants en bois. Le client, un journaliste marié avec trois enfants, a également insisté sur la création d’une grande suite parentale complètement indépendante. Avec sa famille, il avait précédemment habité dans une succession de lofts à New York et avait envie de retrouver un peu plus d’intimité. « Il voulait pouvoir se laver les cheveux sans que tout le monde soit autour de lui », plaisante Charlotte.
Fidèle à son esthétique, elle a privilégié des matériaux naturels, notamment le marbre, qu’elle aime pour ses connotations classiques : « Il me fait toujours penser aux villas italiennes ou aux bains turcs. » En revanche, son choix de mobilier est tout sauf traditionnel. On retrouve un mélange assez personnel et éclectique de pièces du XXe siècle, comme une chaise de bureau de George Nelson et un lustre d’Alain Richard ; une collection judicieuse de céramiques signées par des artistes tels qu’Alev Siesbye Ebüzziya, Kristin McKirdy ou Gustavo Pérez ; et de nombreuses touches ethniques. Parmi elles, une série de paniers en fibres naturelles que Charlotte Macaux Perelman a dénichée sur un marché, à Panama. Au premier coup d’œil, ils ont l’air relativement simples. Mais, en réalité, leur fabrication est d’une complexité extrême. « Il y a tant de nœuds qu’il faut deux ans pour réaliser chaque pièce, s’émerveille-t-elle. Regardez le travail ! C’est tout simplement incroyable ! »